Treize migrants africains ont été condamnés mercredi par la justice marocaine à deux ans et…
Nador: peine de prison aggravée pour des migrants soudanais
Publié leLa justice marocaine a condamné en appel à trois ans de prison ferme 12 migrants soudanais arrêtés à la suite de violents heurts survenus six jours avant un drame meurtrier à la frontière entre le Maroc et l’enclave espagnole de Melilla fin juin, a-t-on appris vendredi auprès d’une ONG locale.
Les 12 migrants en situation irrégulière étaient poursuivis notamment pour « outrage à des fonctionnaires publics pendant l’exercice de leur fonction », « rébellion commise en réunion de plus de deux personnes » et « entrée illégale en territoire national », a précisé à l’AFP Omar Naji, membre de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) à Nador.
« C’est un jugement très dur et inattendu en sachant qu’en première instance ils avaient écopé de 11 mois de prison ferme », a déploré Naji.
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Ces migrants avaient été arrêtés le 18 juin après des affrontements avec les forces de l’ordre marocaines dans une forêt des environs de l’enclave de Melilla, selon le militant spécialisé dans les questions migratoires.
Ces arrestations étaient survenues six jours avant une tentative d’entrée en force de près de 2.000 migrants le 24 juin à Melilla à partir du poste frontalier de Nador.
Ce drame a fait 23 morts parmi les migrants, selon les autorités marocaines – 27, d’après l’AMDH -, provoquant une vive indignation au Maroc et à l’étranger.
Ce bilan humain est le plus lourd jamais enregistré lors d’une des nombreuses tentatives de migrants d’entrer à Melilla et dans l’enclave espagnole voisine de Sebta qui constituent les seules frontières terrestres de l’Union européenne avec le continent africain.
Depuis le 24 juin, plusieurs dizaines de migrants, en majorité des Soudanais, ont été condamnés en première instance à des peines allant de huit mois à deux ans et demi de prison ferme par la justice marocaine.