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Arabie saoudite: détention d’une Américaine en conflit avec son ex-mari saoudien
Publié leL’Arabie saoudite a arrêté une Américaine ayant accusé publiquement son ex-mari saoudien d’avoir bloqué leur fille dans le royaume ultraconservateur, selon une organisation de défense des droits humains.
Carly Morris a été placée en détention lundi et l’on ignore où se trouve sa fille, Tala, âgée de huit ans, a affirmé mardi soir Freedom Initiative, une ONG basée à Washington qui dit militer pour les droits des détenus à tort au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
« Il n’est pas clair si sa fille a été détenue avec elle ou remise à son ex-mari », a-t-elle ajouté dans un communiqué.
Les autorités saoudiennes n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de confirmation de l’AFP.
Selon le porte-parole du département d’Etat américain, Ned Price, Washington est « au courant des informations selon lesquelles Mme Morris a été placée en détention ».
« Chaque fois qu’une personne est détenue à l’étranger, nous cherchons à lui rendre immédiatement visite et à lui fournir une assistance consulaire », a-t-il déclaré mardi lors d’une conférence de presse.
« Notre ambassade à Riyad est très engagée dans cette affaire ; elle suit la situation de très près », a ajouté M. Price.
Carly Morris s’est envolé pour l’Arabie saoudite avec sa fille à l’été 2019, pour une visite auprès du père de son enfant, un Saoudien dont elle est divorcée.
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Mais peu après l’atterrissage de la mère et sa fille dans la capitale Ryad, l’ex-mari a confisqué les passeports. Il a ensuite entamé des démarches pour transmettre la nationalité saoudienne à sa fille, dans le but de l’empêcher de repartir.
Depuis, Carly Morris est prisonnière d’une interminable épreuve liée aux inégalités de genre, à l’instar d’autres étrangères ayant eu des enfants avec des Saoudiens.
En septembre, elle a reçu une convocation des procureurs saoudiens l’informant qu’elle faisait l’objet d’une enquête pour « trouble à l’ordre public », liée, selon elle, à la publication sur les réseaux sociaux de messages dénonçant sa situation.
Elle a ensuite été interdite de voyage, selon un avis électronique consulté par l’AFP.
« J’ai peur d’être arrêtée à tout moment », avait-elle alors déclaré à l’AFP. « Ma plus grande peur sera de savoir qui s’occupera de Tala ».