Soins médicaux: la carte des déserts sanitaires du Maroc

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Le ministère de la Santé a publié la carte sanitaire qui donne un aperçu sur l’offre de soins médicaux au Maroc en 2018. Le secteur public souffre de l’existence de «déserts» sanitaires, tandis que le secteur privé, plus dynamique, se concentre dans les grandes villes.

Le Maroc souffre d’un grave déficit en termes de couverture médicale. C’est le constat corroboré par le ministère de tutelle qui vient de publier la carte sanitaire du pays. Il en ressort que le nombre total des professionnels de la santé publique s’élève à 11.848, concentrés principalement sur l’axe Kenitra-Casablanca. La capitale économique cumule à elle seule 3.000 professionnels de la santé, suivie des régions de Fès-Meknès (1.851), Rabat-Salé-Kénitra (1.682) Marrakech-Safi (1.640), alors que la moins lotie est la région de Guelmim-Oued Noun (189).
La qualité de l’offre publique des soins médicaux fait également défaut, puisque le rapport parle de pénurie de médecins spécialistes dont le nombre ne dépasse pas 450 dans certains domaines comme la pédiatrie ou la gynécologie. Ce chiffre est revu largement à la baisse quand il s’agit de certaines spécialités comme la neurochirurgie (145), l’immunologie (18) ou encore la chimie thérapeutique qui ne compte qu’un spécialiste !
Quant au secteur privé, il est plus outillé en matière de ressources humaines puisqu’il compte 4.624 généralistes et 7.518 spécialistes, soit un total de12.142 médecins qui exercent principalement dans des régions à fort pouvoir d’achat. Ainsi 303 médecins privés seulement ont choisi de s’installer en zone rurale, sans oublier que dans certaines provinces le nombre de médecins du privé est inférieur à 10.
Les hôpitaux sous-équipés et mal répartis
La carte sanitaire relève également le manque d’équipements dans les établissements hospitaliers du public, notamment en équipements biomédicaux et installations de hautes technologies.
Les chiffres font état de 148 hôpitaux à travers tout le pays avec une capacité de 21.692 lits. A ce déficit structurel s’ajoute le manque en équipements biomédicaux et installations de hautes technologies. Enfin, certaines spécialités manquent cruellement dans certains hôpitaux comme c’est le cas de la psychiatrie qui ne compte que 1.146 lits réparties entre 10 établissements.
Le secteur privé quant à lui peut se vanter de disposer de 356 cliniques avec 9.719 lits, concentrés pour la plupart à Casablanca (1.386), Rabat (1.181) ou Marrakech (1.100).
Enfin, le secteur privé compte 9.475 cabinets de consultations médicale, 276 cabinets de radiologie, 531 cabinets de laboratoire, 3.121 cabinets dentaires et 8.914 pharmacies d’officines.

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