LGV: Al Bouraq fait entrer le Maroc dans une nouvelle ère

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C’est le nouveau-né du transport ferroviaire marocain qui sera inauguré ce jeudi par le roi Mohammed V et le président français, Emanuel Macron. Le premier TGV de l’Afrique baptisé Al Boraq, un nom qui renvoie à la tradition islamique et qui reliera Tanger à Casablanca en 2h10 contre 5h aujourd’hui. Voici les marqueurs clés de ce projet qui fait rentrer le Maroc dans une nouvelle ère.
 
2007
Le Maroc et la France signent le protocole du LGV. Nicolas Sarkozy qui n’a pas digéré le fait que le royaume boude l’achat de ses avions de chasse Rafale, obtient le contrat du TGV marocain qui sera de conception et de construction françaises. (Alstom, SNCF).


20 milliards de dirhams

C’est le coût total du projet qui sera financé a concurrence de 51% par un prêt Réserve Pays Emergent (625 millions d’euros) et un prêt de l’Agence Française de Développement (300 millions d’euros).
Pour le reste du montage financier, 4,3 milliards de dirhams ont été fournis par des fonds de l’Arabie Saoudite (144 millions d’euros), du Koweït (100 millions d’euros), d’Abu Dhabi (70 millions d’euros) et du Fonds Arabe de développement (86 millions d’euros). Quant au Maroc, 4,8 milliards de dirhams ont été avancés par l’Etat, tandis que le Fonds Hassan II a avancé 1 milliard de dirhams. Enfin, l’ONCF a lancé un emprunt obligataire qui a rapporté 5 milliards de dirhams. Au total, la participation marocaines s’élève à 7,74 milliards de dirhams.
 

 
2011
Le roi Mohammed VI et le président français Nicolas Sarkozy lancent les travaux de construction de la LGV. En raison du contexte trouble du Printemps arabe, plusieurs ONG montent au créneau pour placarder ce projet colossal qui selon eux, ne répond pas aux besoins réels du pays en termes d’infrastructures.
 

 
2015
C’est la date initiale prévue pour finaliser le projet, mais la réalité du terrain va démentir les prévisions des architectes du projet. En effet, la complexité du terrain oblige les ingénieurs à construire des ouvrages d’art coûteux de franchissement pour garantir la sécurité du train à grande vitesse. Cependant, ce sont surtout les procédures d’expropriation des terrains particulièrement entre Tanger et Larache qui vont retarder l’avancement des travaux. In fine, l’inauguration du projet est reportée aux calendes grecques, même si les travaux sur ce chantier ne se sont jamais arrêtés.
 
3,4 km
C’est la longueur du viaduc d’El Hachef, situé entre Asillah et Tanger qui a constitué un véritable défi technique pour les maîtres d’ouvrages. Deuxième plus important de la ligne, le viaduc de Loukkos aux environs de Larache, sur une longueur de 2,5 km et 12 mètres de largeur. Cet ouvrage est composé d’une ossature mixte acier-béton et ses fondations atteignent 67m de profondeur.
 

 
200 km.
Même si la LGV a battu en juin dernier un nouveau record de vitesse lors d’un essai technique entre Tanger et Kénitra en atteignant une vitesse maximale de 352 km/h, la vitesse commerciale de 320 km/h ne sera exploitée que sur une distance de 200 km entre ces deux mêmes villes.
 

 
523
C’est le nombre de passagers que transportera Al Boraq. Un chiffre qui pourra augmenter à 1.064 dans le cas de deux rames jumelées. L’ONCF cible 5 à 6 millions de passagers par an après trois ans d’exploitation.
 

 
Quatre
C’est le nombre de gares LGV de nouvelle génération. Plus esthétiques et multifonctionnelles, les gares LGV de Tanger, Kenitra, Rabat et Casablanca offrent une multitude de services pour le confort des voyageurs.
 

 

Lire aussi: Diapo. Voici à quoi ressemblera la gare LGV de Tanger

 
30%.
C’est le surplus que devront payer les voyageurs par rapport au tarif du train longue distance (Casablanca-Oujda). Cependant, les voyageurs paieront moins s’ils prennent leurs tickets 15 jours à l’avance, et s’ils évitent le créneau de 8h du matin pour prendre celui de 11h ou midi. Pas moins de 15 départs quotidiens dans chaque sens sont prévus lorsque l’activité atteindra son rythme de croisière à long-terme.
 

 
2018
15 novembre. Le président français Emmanuel Macron effectue une courte visite au Maroc pour inaugurer avec le roi Mohammed VI la nouvelle Ligne à grande vitesse.
 

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