Ouverture officielle à Brasilia du Forum mondial de l'Eau en présence du Maroc

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Les travaux du 8e Forum de l’eau se sont ouverts, officiellement, lundi à Brasilia, en présence de représentants de plus d’une centaine de pays, dont le Maroc.
Organisé sous le thème « Partager l’eau », cette édition accueille plus de 35.000 participants représentant 170 pays, avec 140 délégations ministérielles, ainsi que 10.000 spécialistes en questions hydriques.
Intervenant à l’occasion de l’ouverture de ce conclave mondial, le président du Brésil, Michel Temer, s’est dit honoré de l’organisation de cet événement planétaire dans son pays, en mettant en relief les différents défis à relever dans le domaine de l’eau.
« Des milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau et souffrent de manque d’accès à l’assainissement, tandis que 260 millions de personnes se déplacent pour trouver de l’ eau », a-t-il souligné, en estimant que l’accès à cette ressource et à l’assainissement est une obligation pour le développement économique et social.
« La vie sera menacée si l’accès aux ressources n’est pas respecté », a poursuivi le chef d’État, selon lequel il est erroné de croire que les ressources naturelles sont « durables ».
Évoquant les efforts du Brésil en vue de préserver l’eau, le président Temer a souligné que son pays, qui sort de deux années de récession économique, n’a à aucun moment hypothéqué ses ressources naturelles au service de la croissance.
« A aucun moment nous n’avons admis l’hypothèse de la croissance à tout prix. Nous avons toujours prôné la sécurité hydrique », a déclaré le président brésilien, en soulignant qu’il ne suffit pas de préserver l’eau mais il faut faire en sorte que l’eau arrive dans les robinets.
« Si nous nous fermons, si nous agissons de manière disjointe, nous paierons tous un prix: les solutions que nous recherchons sont toujours collectives », a déclaré Temer, selon lequel « garantir l’accès à l’eau, c’est préserver la vie et la dignité ».
De son côté, le Brésilien Benedicto Braga, président du Conseil mondial de l’eau, a relevé que 97% des ressources en eau douce se trouvent dans des aquifères frontaliers. « Ce forum doit prouver que le partage de l’eau est un encouragement pour améliorer le développement », a-t-il tenu à souligner, en ajoutant que le partage de l’eau est l’un des fondements de la sécurité hydrique.
De l’avis de Braga, les pays du monde ont besoin de « maximiser la collaboration transfrontalière et de promouvoir la sécurité hydrique ».
« Nous devons développer l’engagement et le compromis en faveur de la préservation de l’eau », a ajouté ce professeur d’ingénierie civile et environnementale à l’Université de Sao Paulo », en précisant que près de 650 milliards de dollars par an sont nécessaires pour instituer des politiques positives d’adaptation aux changements hydriques ».
En plus de se focaliser sur cinq processus différents, politique, thématique, régional, citoyen en plus du focus groupe sur « la durabilité », ce rendez-vous planétaire, qui se tient pour la première fois dans l’hémisphère sud depuis la tenue de sa première édition à Marrakech en 1997, vise à maximiser la mobilisation de la communauté internationale sur les questions de l’eau et mettre en œuvre une contribution effective pour relever les défis auxquels le monde est confronté.
 
Ce conclave mondial est une plateforme particulière dédiée à l’échange d’expériences et de connaissances et à la mobilisation des capacités de l’innovation et de la créativité sur les questions liées à la sécurité hydrique.
Le Maroc est représenté à cette rencontre par une importante délégation conduite par le Chef du gouvernement, Saad Eddine El Othmani.

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