Cannabis: les Rifains refusent que le siège du régulateur soit à Rabat

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Plantation de cannabis près de Chefchaouen. DR.

Le projet relatif à l’usage licite du cannabis a été adopté à la majorité, sans tenir compte des propositions faites par les parlementaires, agriculteurs et associatifs, notamment la demande que le Rif accueille le siège de l’agence régulatrice et l’amnistie accordée aux cultivateurs.

Au bout de sept heures de débat acharné autour du projet de loi N° 13.21 relatif à l’usage licite du cannabis, la Commission de l’Intérieur, des collectivités territoriales, de l’habitat et de la politique de la ville à la Chambre des représentants a finalement donné son feu vert.

Adopté par 20 voix contre 3 refus (du PJD), le projet de loi n’inclut que les amendements listés par le gouvernement, tandis que ceux proposés par les parlementaires ont été rejetés, indiquent nos confrères de Hespress.

Parmi ces amendements il y a ceux soumis par la «Coordination des gens du pays du kif». Cette dernière exigeait, entre autres, que le siège de l’Agence de nationale de régulation des activités liées au cannabis soit établi dans la région de culture et non à Rabat ou dans une autre ville. Toute comme les usines et entreprises qui voudraient investir dans le secteur.

La coordination plaidait aussi pour qu’une amnistie soit accordée aux cultivateurs. Une proposition appuyée d’ailleurs par différents groupes parlementaires.

 

Lire aussi: Chambre des représentants: le projet de loi sur le cannabis adopté en Commission de l’Intérieur

 

Toutes ces propositions n’ont cependant pas été prises en compte déplore Adardak Charif, président de la Confédération des associations des Senhaja du Rif pour le développement.

Dans une déclaration à Hespress, Adardak Charifa critiqué dans ce sens «l’approche économique adoptée pour endiguer un problème socio-économique vieux de plus de soixante ans». Ce dernier souligne également que le refus d’accorder une amnistie aux agriculteurs les maintient face à des sanctions telles que celles datant du dahir de 1974.

Par ailleurs, le président de la Confédération des associations des Senhaja du Rif dénonce le fait que le remplacement de la graine marocaine de cannabis par une nouvelle plante de cannabis hybride, «alors que la plante traditionnelle marocaine fait partie du patrimoine de la région».

Pour sa part, le président de la Commission de l’Intérieur, Hicham El Mhajri, a indiqué à l’agence MAP que «le gouvernement a pris en considération certains amendements qui sont à même d’apporter une plus-value et d’avoir un impact positif sur la population de la région».

Ceci permettra surtout aux jeunes de la région de développer leurs compétences et, au même titre que les grandes sociétés, de trouver des partenaires pour valoriser leur production, à condition que les activités liées à cette production (culture, collecte, industrialisation, commercialisation…) ne soient pas dominées par une seule entité afin d’en garantir la traçabilité, a-t-il expliqué.

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