Les nations unies ont condamné les violences commises par l’armée israélienne dans le bande de…
Gaza: véto américain à une résolution de l’ONU sur un «cessez-le-feu»
Publié leLes Etats-Unis ont mis leur véto vendredi à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU réclamant un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » dans la bande de Gaza réclamé avec force par le secrétaire général Antonio Guterres.
La résolution préparée par les Emirats arabes unis et soutenue par près de 100 pays, a recueilli 13 voix en faveur, une voix contre (Etats-Unis) et une abstention (Royaume-Uni).
Les ministres des Affaires étrangères de pays arabes et musulmans ont appelé vendredi à Washington à une fin « immédiate » de la guerre dans la bande de Gaza, et exhorté pourtant les Etats-Unis à soutenir une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur un cessez-le-feu.
« Notre message est que nous pensons qu’il est absolument nécessaire de mettre fin aux combats immédiatement », a déclaré le ministre saoudien Fayçal ben Farhane, au nom de la délégation conjointe de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI).
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Il a appelé à ce que le Conseil de sécurité de l’ONU approuve vendredi une résolution réclamant « un cessez-le-feu humanitaire immédiat » entre Israël et le Hamas, qui fait l’objet d’intenses tractations face à un probable veto des Etats-Unis.
La conférence de presse était organisée peu avant que la délégation ne soit reçue dans l’après-midi par le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, destinée visiblement à faire pression sur Washington.
Les ministres se sont dits « consternés » par le fait que la communauté internationale ne semble pas faire d’un arrêt des combats « une priorité » et que « cela fasse même l’objet de débat ».
Ils ont jugé, en outre, « inacceptables » les blocages de l’aide humanitaire destinée à la bande de Gaza assiégée.
Tout en étant favorables à des pauses humanitaires, les Etats-Unis se rangent derrière leur allié israélien pour refuser un cessez-le-feu plus large, qui profiterait selon eux au Hamas.
« La solution est un cessez-le-feu » a déclaré le ministre égyptien Sameh Choukri, tandis que son homologue jordanien Ayman Safadi estimait que « la priorité numéro un est d’arrêter cette agression ».
« Si l’ONU échoue à adopter cette résolution (..), cela donnera à Israël un blanc-seing pour continuer le massacre de Palestiniens à Gaza », a-t-il dit en dénonçant l' »impunité » d’Israël.
La délégation est composée des chefs de la diplomatie saoudien, égyptien, jordanien, qatari, turc et de l’Autorité palestinienne.
« J’espère vivement que nos partenaires américains en feront plus. Nous pensons qu’ils peuvent en faire plus », a encore affirmé le ministre saoudien, disant, par ailleurs, refuser d’évoquer « l’après-conflit » dans la bande de Gaza, comme l’y incite Washington, tant que la guerre continue.
Jeudi, le secrétaire d’Etat américain avait jugé « impératif » qu’Israël fasse de la protection des civils une priorité, et parlé d’un « écart » entre l’intention affichée de protéger les civils et la réalité sur le terrain, dans l’une des critiques les plus explicites jusqu’à présent de l’administration Biden vis-à-vis de son allié.
Selon le Hamas, l’armée israélienne a fait plus de 17.480 morts dans la bande de Gaza depuis le début du conflit le 7 octobre.
Israël a agi en riposte à l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, qui a fait 1.200 morts, majoritairement des civils.