ZLECAF: le Maroc cheville ouvrière du commerce intra-africain

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Mene Wemkele, secrétaire général de la ZELECAf lors de son intervention, Casablanca 5 novembre

Casablanca a accueilli, ce mardi, la 1re édition du Forum ZLECAF – Morocco, un événement stratégique qui a rassemblé plus de 300 acteurs pour des discussions stratégiques sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).

La séance inaugurale de ce forum a été marquée par les interventions du secrétaire d’État auprès du ministre de l’Industrie et du Commerce, chargé du Commerce extérieur, Omar Hejira, du président de la Confédération marocaine des exportateurs (ex-ASMEX), Hassan El Sentissi, et du secrétaire général de la ZLECAF, le Sud-Africain Wamkele Keabetswe Mene.

En ouverture, Omar Hejira a insisté sur l’engagement du Maroc à contribuer à la concrétisation de la ZLECAF, un engagement s’inscrivant dans la vision du Roi Mohammed VI, qui considère l’intégration régionale comme un levier fondamental pour stimuler la croissance économique et l’emploi en Afrique. Il ainsi rappelé les initiatives entreprises par le Maroc dans ce sens, dont notamment la ratification de l’accord sur la ZLECAF.

Pour Hassan El Sentissi, «si la ZLECAF offre un cadre au commerce intra-africain, c’est aux exportateurs africains de donner vie à ce cadre». Le chef des exportateurs marocains a jugé essentiel que les exportateurs africains s’impliquent activement pour construire l’économie intégrée souhaitée par ce projet panafricain.

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«La ZLECAF offre une plateforme, mais ce sont nos actions qui feront la différence, car elle représente une nouvelle ère pour l’Afrique», a affirmé El Sentissi, soulignant le besoin de mettre en place une logistique performante à travers le continent et de renforcer la durabilité pour optimiser rapidement les chaînes de valeur.

La phase de test lancée

Wamkele Keabetswe Mene a, quant à lui, salué l’engagement du Maroc, qu’il a qualifié «d’acteur constructif dans l’avancée de la ZLECAF». Selon lui, l’opérationnalisation de la ZLECAF réduira la dépendance de l’Afrique et permettra de renforcer le commerce et l’investissement sur le continent. «Tous les protocoles élaborés ont été adoptés, et nous sommes en passe de mettre en œuvre cet instrument», a-t-il précisé.

Le secrétaire général de la ZLECAF a aussi souligné que sur les 53 États signataires de l’accord – à l’exception de l’Erythrée -, 48 l’ont ratifié. Et «depuis octobre 2022, au moins sept pays se sont activement engagés dans le commerce dans le cadre de la ZLECAF, tandis que 39 autres s’activent pour en faire autant», a-t-il ajouté.

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Le forum s’est poursuivi avec trois tables rondes. La première s’est focalisée sur les actions des gouvernements pour accélérer la mise en œuvre de la ZLECAF, tandis que la seconde a exploré le thème «Investissement, financement et accompagnement: comment fluidifier les échanges». La troisième a enfin examiné les initiatives déployées par le Maroc.

Lancée en 2019, la ZLECAF est l’un des projets les plus ambitieux de l’Union africaine. Elle vise à créer un marché unique pour les biens et services, facilitant ainsi la circulation des entreprises et des investissements sur le continent. Le projet représente un potentiel de plus de 1,2 milliard de consommateurs et un PIB combiné de plus de 3.000 milliards de dollars, avec pour ambition de stimuler le commerce intra-africain en réduisant les barrières tarifaires et non tarifaires.

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