Washington sanctionne des cousins d’Assad pour trafic de captagon

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Washington
La police syrienne montre des drogues et des pilules de Captagon, saisies à la Drug Enforcement Administration de la capitale Damas, le 4 janvier 2016.

Washington a imposé mardi des sanctions visant deux cousins du président syrien Bachar al-Assad accusés de trafic de la drogue captagon, un stimulant, dont la Syrie est devenue exportatrice mondial.

Les sanctions, prises conjointement avec la Grande-Bretagne, visent deux cousins du président syrien, Samer Kamal al-Assad et Wassim Badi al-Assad, indique un communiqué du département du Trésor américain.

Le premier possède une usine dans la ville côtière de Lattaquié qui a produit 84 millions de pilules de captagon en 2020, précise la même source.

« La Syrie est devenue un leader mondial dans la production du captagon, qui est extrêmement addictif, et dont une large part passe par le Liban », a affirmé un responsable du Trésor, Andrea Gacki, citée dans le communiqué.

Lire aussi. Bachar al-Assad en visite aux Emirats arabes unis

Selon une enquête de l’AFP en novembre dernier, ce stimulant, autrefois associé aux jihadistes du groupe Etat islamique, a donné naissance à une industrie illégale de plus de 10 milliards de dollars qui soutient le régime paria du président Assad, faisant de la Syrie le narco-Etat le plus récent du monde.

Le captagon est une amphétamine dérivée d’un médicament censé traiter la narcolepsie ou les troubles du déficit de l’attention. Cette drogue illicite s’est répandue au Moyen-Orient, où l’Arabie saoudite constitue le plus grand marché.

Parmi les autres personnes visées mardi par ces sanctions américaines figurent le baron de la drogue libanais Nouh Zaiter, qui est recherché par les autorités, ainsi que Hassan Dekko, qui dirige un réseau libano-syrien.

Ces sanctions interviennent alors que les appels des Etats-Unis à ne pas normaliser les relations avec le président Assad sont de moins en moins entendus.

Les sanctions de Washington

M. Assad était isolé sur le plan diplomatique depuis la répression en 2011 d’un soulèvement populaire et la guerre qui s’en est ensuivi. Mais depuis le séisme en Syrie (et en Turquie) le 6 février, des pays arabes ont intensifié leurs contacts et envoyé de l’aide à Damas.

Les sanctions de Washington visent à geler leurs avoirs éventuels sous la juridiction des Etats-Unis et à empêcher les entités placées sur la liste noire d’accéder aux marchés internationaux et services financiers.

 

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