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Violences fondées sur le genre: le “Village de l’égalité” inauguré à Rabat
Publié leLe « Village de l’égalité » a été inauguré, samedi à Rabat, dans le cadre de la 33ème édition de la Campagne des Nations unies « 16 jours d’activisme contre les violences fondées sur le genre ».
Selon les organisateurs, cette action de sensibilisation et de plaidoyer s’inscrit dans le cadre de l’engagement mondial visant à mettre fin aux violences fondées sur le genre, en amplifiant toutes les voix et mobilisant tous les acteurs de la société autour de la prévention, de la sensibilisation et de la prise en charge des survivantes.
Cet évènement, qui rassemble des institutions publiques, des organisations de la société civile, des agences de l’ONU, des médias et des citoyens, a permis à des personnes d’âges et de groupes sociaux différents de se renseigner sur les indicateurs liés au phénomène, les moyens de le combattre, ainsi que sur les efforts déployés pour lutter contre cette grave violation des droits humains des femmes.
Des ateliers éducatifs seront proposés pour sensibiliser à la diversité des formes de violences fondées sur le genre et aux moyens d’y faire face. En parallèle, des performances culturelles et artistiques mettront en lumière les droits des femmes et dénonceront les violences. Des animations sportives symbolisant la résilience viendront enrichir cette journée, et offriront un cadre ludique et inclusif pour promouvoir les valeurs d’égalité.
#HappeningNow: Images de l’ambiance au « Village de l’égalité » organisé par @onumaroc et ses partenaires nationaux à l’occasion de la Campagne des 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le genre. 🧡#NoExcuse pic.twitter.com/sIknoavOR4
— Nations Unies Maroc 🇲🇦🇺🇳 (@ONUMaroc) November 23, 2024
Le pavillon du « Village de l’Égalité » a été envahi par les visiteurs, dont beaucoup s’étaient parés de la couleur orange en signe de leur engagement dans la campagne contre la violence fondée sur le genre. D’autres se sont regroupés autour d’une immense pancarte installée par les organisateurs pour inscrire les messages des participants et briser le silence autour de ce phénomène. A côté, des jeunes filles ont présenté des techniques d’autodéfense ainsi qu’une démonstration d’arts martiaux dans le cadre des activités sportives proposées par le programme de cet événement.
S’exprimant à cette occasion, le directeur du Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb au Maroc, Eric Falt, a rappelé que la communauté internationale tire la sonnette d’alarme depuis 33 ans sur la « situation alarmante » des violences faites aux femmes, expliquant que des chiffres inquiétants révèlent l’aggravation de la situation. Une femme sur trois a été victime de violences physiques ou sexuelles, a-t-il indiqué à cet égard.
Encourager les femmes victimes de violence à solliciter le soutien de tous les services compétents, qu’ils soient institutionnels ou de la société civile, est une nécessité urgente, à la lumière des statistiques qui montrent la réticence des femmes et des jeunes filles victimes de violence à les dénoncer, outre le sentiment de culpabilité, a-t-il ajouté, appelant à renforcer les sanctions de ce genre de violence et à l’adoption d’une politique de tolérance zéro envers ses auteurs.
Pour sa part, la secrétaire générale de la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme, Fatima Berkane, a affirmé que la lutte contre la violence à l’égard des femmes est au centre des priorités nationales, notant que le Royaume a fait de grands progrès dans la préservation des droits des femmes et des filles et en matière de lutte contre la violence.
Elle a, toutefois, alerté que ce phénomène demeure un défi préoccupant malgré les efforts déployés, en particulier en tenant compte des statistiques qui font état de niveaux élevés de violence psychologique, économique et sexuelle.
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Fatima Berkane a souligné, dans ce sens, la nécessité d’anticiper les risques associés à la violence liée à l’intelligence artificielle (IA), compte tenu de l’évolution rapide des technologies modernes. Des études ont démontré que l’IA creusera davantage le fossé en termes d’inégalités fondées sur le genre, a-t-elle averti.
Dans une déclaration à la MAP, la représentante d’ONU Femmes au Maroc, Myriem Noussairi, a indiqué que cette année, la campagne menée par l’ONU vise à sensibiliser le public et à mobiliser les gouvernements, les organisations internationales, les organisations non gouvernementales et d’autres acteurs à lutter contre la violence à l’égard des femmes et des filles sous toutes ses formes.
La 33ème édition de la Campagne a été marquée par le lancement du « Village de l’égalité », un espace offrant aux femmes et aux filles des services sur les moyens de se protéger contre la violence à leur égard, a-t-elle dit, mettant en avant l’implication importante des acteurs de la société civile en raison du rôle prépondérant qu’ils jouent aux côtés d’autres partenaires.
Des ateliers éducatifs ont été proposés pour sensibiliser à la diversité des formes de violences fondées sur le genre et aux moyens d’y faire face. En parallèle, des performances culturelles et artistiques ont mis en lumière les droits des femmes et ont dénoncé les violences. Des animations sportives symbolisant la résilience ont également enrichi cette journée, offrant un cadre ludique et inclusif pour promouvoir les valeurs d’égalité.
La campagne des Nations unies « 16 jours d’activisme contre les violences fondées sur le genre » démarre le 25 novembre de chaque année, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et se poursuit jusqu’au 10 décembre, Journée des droits de l’Homme.