Violence en ligne: les Etats-Unis ne signent pas « l’Appel de Christchurch »

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Les Etats-Unis ne sont pas signataires de « l’Appel de Christchurch » auquel ont répondu mercredi les géants d’internet pour lutter contre la violence en ligne, deux mois après la diffusion en direct sur Facebook de l’attaque contre des mosquées en Nouvelle-Zélande.

« Bien que les Etats-Unis ne soient pas actuellement dans une position de se joindre à l’adhésion, nous continuons de soutenir les objectifs généraux représentés » par « l’Appel de Christchurch », a indiqué la Maison Blanche, dans un communiqué.

Par cet appel, initié par le président français Emmanuel Macron et la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, les plateformes internet se sont engagées à lutter contre « les contenus en ligne terroristes ou extrémistes violents ».

Cet engagement coïncide avec les deux mois de l’attaque ayant fait 51 morts dans deux mosquées de Christchurch, dont l’auteur a diffusé les images en direct sur internet grâce au service Facebook Live.

« Nous continuons à être pro-actifs dans nos efforts pour combattre les contenus terroristes sur internet tout en continuant également à respecter la liberté d’expression et la liberté de la presse », a relevé mercredi l’exécutif américain.

Et d’ajouter: « Nous encourageons les groupes technologiques à appliquer leurs règles d’utilisation et leurs conditions communautaires interdisant l’usage de leurs plateformes à des fins terroristes ».

Par ailleurs, « nous maintenons que le meilleur outil pour lutter contre la rhétorique terroriste est la rhétorique productive et donc nous insistons sur l’importance de promouvoir des discours alternatifs crédibles comme étant la méthode principale par laquelle nous allons contrecarrer le message terroriste ».

Facebook, avec ses filiales WhatsApp et Intagram, et Google, y compris sa filiale YouTube, ainsi qu’Amazon, Microsoft, Qwant, Twitter, ou encore DailyMotion font partie des signataires de l’appel côté industriels.

En ce qui concerne les pays, outre la France et la Nouvelle-Zélande, cet appel a été adopté par le Canada, l’Irlande, la Jordanie, la Norvège, le Royaume-Uni, le Sénégal, l’Indonésie, la Commission européenne.

D’autres pays dont l’Australie, l’Allemagne, l’Inde, le Japon, le Pays-Bas, l’Espagne et la Suède ont « également apporté leur soutien à l’Appel », a précisé la présidence française.

Les gouvernements et géants du Net promettent conjointement d' »accélérer la recherche et le développement » et d' »élaborer des procédures permettant de réagir rapidement, efficacement et de manière coordonnée à la diffusion de contenus terroristes et extrémistes violents à la suite d’un événement terroriste », selon le texte de l’appel.

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