Vidéo. Véran persiste et signe: le Maroc doit récupérer ses ressortissants en situation irrégulière

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Olivier Véran, porte-parole du gouvernement français. DR

Décidément, entre le Maroc et la France, ça ne s’arrange pas. Après le problème des visas, du manque d’engagement de la France dans la question du Sahara et de son récent rapprochement avec l’Algérie, c’est autour de la question des OQTF de refaire surface.

Le torchon continue de bruler entre Paris et Rabat. Une Algérienne en situation irrégulière semble-t-il commet un meurtre, et c’est à son pays ainsi qu’à son voisin d’en assumer les conséquences. Le porte-parole du gouvernement français Olivier Véran a maintenu ce dimanche 23 octobre l’objectif d’exécuter la totalité des obligations de quitter le territoire français (OQTF), une semaine après le meurtre atroce de Lola, petite fillette de 12 ans.

«Le corps sans vie de cette enfant a été découvert le 14 octobre au soir, dans une malle en plastique à Paris», avait indiqué l’AFP. Quatre personnes ont donc été interpellées dont une jeune algérienne de 24 ans qui faisait l’objet d’une OQTF depuis fin août.

Un dossier qui bloque

Et face à une telle situation, une partie de la classe politique, surtout celle de l’extrême droite ainsi qu’une partie de la droite, tente de faire porter au gouvernement la responsabilité de ce qui s’est passé à Paris. «Si (le gouvernement, ndlr.) avait fait son travail et appliqué l’OQTF de la meurtrière, Lola serait en vie», martèlent aussi, depuis lundi, des élus du Rassemblement national, comme Julie Lechanteux, qui parlent notamment d’un «assassin clandestin».

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En effet, si les OQTF sont dans le viseur de ces derniers, c’est que le dossier traine depuis un moment. Et c’est l’affaire Lola qui a également fait ressurgir le débat sur leur faible taux d’exécution. Car évoquée en octobre 2019 par Emmanuel Macron dans un entretien à Valeurs actuelle, la promesse d’exécuter la totalité des OQTF a été maintes fois rappelée par la droite et l’extrême droite ces derniers jours.

D’ailleurs, Olivier Véran l’a affirmé lors de son passage à l’émission «Grand Rendez-vous» ce dimanche 23 octobre sur CNEWS. L’ancien ministre de la Santé a dans ce sens expliqué que le blocage venait «de la capacité de faire accepter par les pays destinataires les personnes qui relèvent de leur nationalité».

Pour y remédier, «nous travaillons diplomatiquement avec tous les pays dont relèvent un certain nombre de ressortissants, notamment l’Algérie et le Maroc», a-t-il assuré. Et toujours selon ses propos, si l’Hexagone a décidé de réduire drastiquement le nombre des visas octroyés au Maroc, c’est pour justement trouver une solution audit blocage.

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«Souvenez-vous, il y a un an et demi déjà, nous avons réduit le nombre de visas légaux accordés aux ressortissants du Maghreb, de manière à envoyer le message à ces pays que désormais ils doivent faire mieux dans leur capacité à accepter leurs ressortissants qui n’ont plus leur place sur le territoire national. », a-t-il insisté.

«Désormais, ils doivent faire mieux dans leur capacité à accepter leurs ressortissants qui n’ont plus leur place sur le territoire national», a-t-il repris dans une tentative de caresser au sens du poil, l’opinion publique de droite, qui fait de plus en plus entendre sa voix en France. Des propos qui accentuent davantage le froid diplomatique entre Rabat et Paris, deux pays auparavant alliés et amis de longue date.

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