Vidéo. « Look Mom I Can Fly »: plongée dans l’intimité du rappeur Travis Scott

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"Look Mom I Can Fly", le documentaire sur le rappeur Travis Scott produit par Netflix a rencontré un énorme succès. OConnor Lisa/OConnor Lisa/AFF/ABACA

Adulée aux États-Unis et dans le monde entier, la star est l’objet d’un film produit par Netflix. On y découvre notamment les coulisses de l’enregistrement de son dernier album Astroworld, mais aussi le visage plus inattendu du compagnon de Kylie Jenner.

Netflix poursuit son aventure dans «le game». Après Les Étoiles Vagabondes, le documentaire retraçant le parcours de l’album éponyme de Nekfeu, la plateforme de streaming a mis en ligne Look Mom I Can Fly, une plongée dans l’intimité du rappeur américain Travis Scott.

Une heure et demie durant, le spectateur découvre l’univers de Jacques Berman Webster, le vrai nom de Travis Scott, jeune homme afro-américain né à Houston en 1992 (ville dont il recevra la clé des mains du maire en 2018) sur fond de vidéos d’archives filmées par ses parents. Occasion de découvrir aussi les coulisses de la fabrication de son album Astroworld paru en 2018, puis de la tournée américaine qui suivit cette sortie.

Travis Scott, le perfectionniste

Le rap a longtemps été considéré comme une sous-culture. En témoigne la médiatisation du genre, réduite, parfois à juste titre, à un déferlement de paroles vulgaires et sans réelle construction. Ce documentaire prouve l’inverse. On y découvre un Travis Scott accroché au moindre détail, qu’il s’agisse de la musique ou de la scénographie. Il faut dire que le jeune homme a la musique dans le sang depuis tout petit. «Vous avez vu? Vous l’avez vu jouer?! Il a le rythme! Tu vas apprendre à jouer comme ton père», s’exclame avec fierté le géniteur du rappeur sur les images d’archives où l’on voit un Travis Scott enfant taper sur une batterie, instrument que maîtrise son père.

 

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Vingt ans plus tard, le garçon a toujours le sens du rythme comme en témoigne la composition de ses titres. La satisfaction qui suit l’aboutissement du titre No Bystanders est très représentative de la passion que l’artiste met dans son travail. On le voit aussi gratter frénétiquement sur une feuille de papier où il est écrit «Besoin de rimes pour: Rip Screw – Houstonfornication». En homme-orchestre, il donne les directives scénaristiques avant une prestation. Et ne laisserait visiblement à personne lui dicter des consignes qu’il donne sur un ton autoritaire, sinon véhément.

Dans l’intimité de Jacques Junior

Si un rappeur, toujours selon les clichés, ne doit pas dévoiler ses émotions, Travis Scott laisse les caméras s’inviter dans certains moments marquants de sa vie. L’une, si ce n’est la scène inédite la plus forte du documentaire, montre la naissance de sa fille, Stormy. Ému, il assiste à l’accouchement de sa compagne, Kylie Jenner, star parmi les stars devenue la plus jeune milliardaire de l’histoire à seulement… 22 ans!

Des scènes de bonheur conjugal donc, de liesse mais aussi de détresse comme lorsqu’après avoir été nommé aux Grammy Awards dans trois catégories, il ne remporte rien, pas même le titre d’album rap de l’année attribué à Cardi B. Persuadé de son sacre, il quitte les coulisses avec le regard noir, laissant échapper sa rage.

Une déception qu’il partage quelques jours plus tard avec Sylvester Turner, le maire de Houston, juste avant un concert. L’édile le rassure avec un discours digne des productions hollywodiennes: «Tu n’as pas perdu mec. Sors-toi ça de la tête et avance. Tu dois dire aux gens qu’on n’obtient pas toujours ce qu’on veut, mais qu’on n’abandonne pas. Beaucoup de gens qui t’écoutent ce soir avaient des objectifs qu’ils n’ont pas atteints. Ils ont besoin que tu leur dises que ce n’est pas fini.»

Une bête de scène

Travis Scott se démarque des autres rappeurs grâce à sa capacité à galvaniser la foule comme peu savent le faire aujourd’hui. Une énergie qui fait frissonner même derrière un écran. «Sa façon d’interagir avec son public. C’est l’un des seuls artistes qui, lorsqu’il débarque sur scène est d’emblée en osmose avec chaque personne de la salle», explique un fan à la sortie d’un concert.

L’artiste lui-même attache une importance primordiale à sa relation avec sa «communauté»: «Je suis fan de voir les fans. Oui, c’est comme un spectacle. Voir les gens vibrer, danser, voler c’est un spectacle en soi». À chacune de ses représentations sur scène, Travis Scott donne l’impression d’entrer en transe, il fait des bonds, harangue la foule, déclenche des pogos et saute dans le public. Un dynamisme qu’il transmet, mais qui peut parfois être à l’origine d’accidents.

En 2017, un concert a mal tourné et l’artiste a été embarqué par la police à sa sortie de scène. Il avait joint les fans à faire tomber les barrières de sécurité pour se lâcher totalement dans la fosse. Même si certains d’entre eux avaient frôlé la mort, beaucoup racontaient avoir vécu malgré tout «le meilleur concert de leur vie».

Travis Scott – Look Mom I Can Fly (Trailer)

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