Vidéo. France: décès du comédien Robert Castel, père de l’humour « pied-noir »
Publié leLe comédien, humoriste et musicien français Robert Castel, connu comme le père de l’humour « pied-noir », est mort samedi à Paris à l’âge de 87 ans, a annoncé à l’AFP sa famille. Il avait notamment joué au festival des musiques sacrées de Fès en 2013.
Il est « décédé aujourd’hui à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière », à Paris, des suites d’une « longue maladie », a-t-elle indiqué.
Né le 21 mai 1933 à Bab El Oued, Robert Moyal, de son vrai nom, s’était fait connaître avec la pièce de théâtre « La famille Hernandez », montée en 1957 avec les comédiennes Lucette Sahuquet et Marthe Villalonga.
La pièce, qui connaît un énorme succès en Algérie puis à Paris, permet à la métropole de découvrir le folklore et les expressions typiques des pieds-noirs.
En 1962, il quitte définitivement l’Algérie nouvellement indépendante et s’installe à Paris avec Lucette Sahuquet, qu’il épouse.
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Cette dernière est décédée en 1987 à l’âge de 60 ans. Robert Castel s’est ensuite remarié. Il n’a pas eu d’enfants.
Il enchaîne ensuite sketchs sur scènes et à la télévision, et seconds rôles au cinéma, jusqu’au début des années 2000.
Robert Castel avait retrouvé la scène en 2007 avec le projet musical « El Gusto », un orchestre de musiciens juifs pieds-noirs et arabes algériens, avant un dernier one-man-show en 2013, « Nostalgérie ».
Robert Castel, le Fassi
Lors de son passage le 11 juin 2013 au Festival des musiques sacrées de Fès, pour interpréter « El Gusto » avec son orchestre, Robert Castel avait révélé au public ses origines fassia. « Mon grand-père, Allahi rahmou, on l’appelait Maâlem Youssef, c’était une bibliothèque, il est né à Fès », avait déclaré le musicien et humoriste sous un tonnerre d’applaudissements. Et d’enchaîner: « Ma grand-mère, Lalla Hassiba, est né à Fès. Je le dis modestement, j’ai donc un tout petit peu de sang fassi dans mes veines ».
Par « cette parenthèse », il souhaitait rendre hommage à feu son père musicien, Elie Moyal surnommé Lili Labassi, le qualifiant du « plus grand auteur, compositeur, innovateur, créateur, du style de la musique arabo-andalouse chaâbi ».