Vidéo. Cybersécurité: les ambitions de l’Israélien Cyabra au Maroc

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La start-up israélienne Cyabra, spécialisée dans les problématiques liées à la cybersécurité, nourrit de grandes ambitions pour le Maroc. Un « pont avec l’Afrique et le Moyen-Orient », selon son PDG d’origine marocaine Dan Brahmy.

En parallèle avec la première visite officielle de Benny Gantz, ministre israélien de la Défense, au Maroc, qui doit s’achever ce 25 novembre, une start-up de l’Etat hébreu est venue exposer son « expertise » au royaume. Fondée en 2018, par trois amis dont deux anciens du Tsahal, Cyabra propose aujourd’hui une solution aux gouvernements et entreprises pour « filtrer les conversations en ligne et mesurer leur authenticité ».

Sa spécialité: l’analyse de l’effet boule de neige, généré souvent par les fake news ou les deepfakes (ndlr, images, vidéos ou autres contenus multimédias truqués via l’intelligence artificielle). Parmi ses clients, le département d’Etat américain ou encore l’agence de publicité TBWA. Son PDG et co-fondateur Dan Brahmy, qui a des origines marocaines et tunisiennes, était à Casablanca le 25 novembre pour en parler.

« Nous vivons dans un monde où la réalité n’est plus très claire », a-t-il déploré au début de son intervention au premier rendez-vous du cycle de conférences Morocco 2021, organisée par News Com Africa. « Les dégâts des fake news dans le monde ont été estimés à 80 milliards de dollars à fin 2019 », a-t-il rappelé.

Les fake news et les cyberattaques sont considérés comme uns des enjeux principaux du web ces dernières années. Elles sont assez récurrentes, au Maroc notamment. Début de semaine, le site web de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a été visé par une attaque algérienne. Des hackers du pays voisin, ayant laissé leur signature, ont changé la page d’accueil du site avec une autre affichant le drapeau algérien.

En décembre dernier, une trentaine de sites algériens, dont certains du gouvernement, avaient été piratés par des hackers marocains. Ces derniers avaient alors publié des messages adressés à l’Algérie, mais aussi à la Mauritanie.

« Il y a plusieurs signes qui indiquent qu’il y a peut-être un manque de préparation aujourd’hui dans l’infrastructure technologique marocaine, que ce soit au niveau du secteur privé ou public », a estimé Dan Brahmy, assurant que « la réponse aurait été la même s’il était en France, en Angleterre ou aux Etats-Unis ».

« Malheureusement, le Maroc est une cible parmi tant d’autres. Il est intéressant pour les hackers et les acteurs malicieux qui arrivent à trouver des failles. Il y a beaucoup à faire », a ajouté le spécialiste, passé notamment par Google et Deloitte pour qui le Maroc « est une opportunité ».

Aujourd’hui, Cyabra ambitionne de séduire à travers sa solution de « lutte contre la désinformation » des clients au Maroc. Pour la start-up, le royaume, est « un pont. C’est le point qui va nous connecter à l’Afrique et au Moyen-Orient. On a vu qu’il y a un intérêt gigantesque pour le développement de la transformation digitale, ainsi que sur le monde de la cybersécurité », nous confie son PDG.

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