Vidéo. Conseil national de la presse: Bensaid justifie la création d’une Commission provisoire

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Conseil national de la presse: Mehdi Bensaid s'explique sur la non tenue des élections
© Capture d'écran.

« L’objectif de la commission provisoire pour la gestion des affaires du secteur de la presse et de l’édition dont le projet de loi a été adopté aujourd’hui lors du conseil hebdomadaire du gouvernement, est de résoudre les problématiques posées selon une nouvelle vision », a affirmé jeudi le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid.

Dans sa réponse aux questions des journalistes lors d’un point de presse organisé à l’issue de ce conseil du gouvernement, il a indiqué que le texte de loi régissant le Conseil National de la Presse (CNP) pose de  »nombreuses et véritables problématiques », notamment dans le volet relatif à l’organisation des élections dudit Conseil.

Selon lui, les imperfections de la loi 90-13 portant création du Conseil national de la presse empêchent la tenue des élections. Dans ce sens, il a noté que l’article 54 de cette loi évoque seulement la constitution du CNP et ne détermine nullement l’instance chargée de superviser lesdites élections.

 »Ainsi, le gouvernement considère que ce texte de loi est incomplet et qu’il qu’il faut le réviser selon un concept constitutionnel qui transcende les personnes », a-t-il fait remarquer.

« Evitons cette question de représentativité. Qui est le plus représentatif ? Et qui ne l’est pas. Il ne s’agit pas des personne. Nous avons essayer d’agir d’une manière institutionnelle », a-t-il dit, avant d’indiquer que ladite commission provisoire sera composée d’experts dans le domaine des médias qui auront pour mission de discuter avec les professionnels du secteur les moyens de résoudre les problématiques posées.

« Cette commission aura un délai maximum de neuf mois pour préparer un cadre réglementaire viable. Elle peut réaliser cet objectif dans six mois, mais pas plus que neuf mois », a-t-il déclaré.

Insistant sur le fait que le gouvernement tient à éviter toute ingérence dans les affaires du secteur, Bensaid a relevé que l’Exécutif « sera représenté à titre consultatif au sein de cette commission avec pour rôle d’apporter la contribution nécessaire en coopération avec les journalistes et les entreprises de presse ». Et ce, dans le but d’organiser le secteur et le restructurer et renforcer le rôle du Conseil national de la presse comme institution nationale qui joue un rôle capital dans la défense des grandes causes de la nation sur les plans national et international.

« Nous voulons surtout que ce Conseil ne soit confronté à des problématiques comme c’est le cas pour d’autres conseils », a-t-il ajouté.

Le ministre a insisté à souligner que la fixation d’une durée de deux ans a pour but de laisser le temps nécessaire à la commission (9 mois au maximum) pour élaborer un projet de loi et une nouvelle vision pour le secteur et aussi laisser le temps au processus législatif, notamment, l’examen du futur projet de loi au parlement et au conseil du gouvernement.

Interpellé sur le récent accord (convention collective) conclu par son département avec le Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM) et l’Association nationale des Médias et des Éditeurs (ANME), qui impose une augmentation des salaires de 2000 dirhams (en deux tranches et selon la condition de 4 ans d’ancienneté), Bensaid a considéré qu’il s’agit d’un pas positif. « Nous attendons l’implication de tous dans la mise en oeuvre de cet accord », a-t-il poursuivi.

Lire aussi: Presse et édition: Création d’une commission provisoire pour la gestion du secteur

Dans ce sillage, il a noté que le gouvernement est bien disposé à soutenir les entreprises de presse, lesquelles sont appelées à consentir un effort supplémentaire au profit des journalistes.

Bensaid a indiqué, par ailleurs, que la précédente loi de finances avait consacré une subvention de l’ordre de 6 millions de dirhams pour le soutien du secteur, annonçant que le gouvernement est bien disposé à revoir à la hausse ce montant dans une fourchette comprise entre 150 et 200 millions de dirhams et ce, conformément à de nouveaux concepts portant sur l’investissement dans les entreprises de presse sur les plans national et international, les salaires des journalistes ainsi que la revalorisation de leurs efforts.

Il a plaidé, sur ce registre, pour  »une presse multilingue, ouverte sur le monde et défendant les causes nationales tout en critiquant le gouvernement et aussi une presse soucieuse de donner une image réelle des développements que connaît le Royaume sur les plans régional et international  ».

Ce projet de loi intervient suite à la non tenue des élections du Conseil national de la presse en dépit la prolongation exceptionnelle de son mandat en vertu du décret-loi no 2.22.770 du 6 octobre 2022 instituant des dispositions particulières relatives au CNP, approuvé par la loi no 53.22, en application du Dahir no 1.23.18 (10 février 2023).

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