Vidéo. 8 mars: Nezha, le rêve d'une mère courage

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Alors que le monde célèbre la femme ce 8 mars 2018, au Maroc des femmes comme Nezha, il en existe beaucoup. Mais elles passent entre les mailles du système.
Discrète, chaque jour, toute seule, Nezha porte son fils sur ses épaules et fait le trajet en bus, de Lahraouin, quartier périphérique de Casablanca, au centre de la métropole pour pouvoir soigner Rayane, 4 ans. Ce dernier souffre d’un handicap moteur et mental depuis sa naissance à cause d’une négligence médicale qui l’a privé d’oxygène pendant toute une journée après son accouchement. «Ce n’est que 24 heures après que l’équipe médicale est intervenue pour lui installer un incubateur et le mettre dans une couveuse… Son cœur battait malgré tout, tellement il s’accrochait à la vie», se souvient la maman.
Nezha a la trentaine, elle ne peut pas dire exactement quel âge elle a, tellement elle s’est oubliée, noyée dans son parcours quotidien. Nezha n’a jamais été à l’école.
Dans un autre pays, elle aurait bénéficié d’un minimum d’attention, d’encadrement ou d’assistance de la part d’un organisme dédié. Elle aurait reçu tout ce dont a besoin Rayane: des médicaments, des séances chez le kinésithérapeute, chez un médecin spécialiste… Elle qui espère que son fils guérisse, aimerait pouvoir avoir les moyens de lui passer une IRM pour savoir comment son état évolue.
Ailleurs, Nezha aurait droit à des couches, à des vêtements, des jouets pour son fils… et qui sait, poussons l’idéal encore plus loin, même à un travail et un toit décents et adaptés à ses contraintes.
Elle aurait droit également à un fauteuil roulant, pour qu’elle puisse transporter son fils sans trop s’exténuer, et pour qu’elle puisse le promener, lui qui joyeux comme tout, aime la nature, les oiseaux, le ciel et les arbres…
Mais un fauteuil roulant? Peut-être que non, que Rayane a plus besoin de la chaleur de sa maman? Ou peut-être que si, que Rayane a au contraire besoin d’expérimenter un peu d’autonomie? En tout cas, seuls des spécialistes peuvent répondre à ces questions. Mais pour cela, au Maroc, à défaut de structures d’accompagnement, il faut avoir de l’argent.

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