Variole du singe: le Maroc renforce son dispositif de surveillance

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Des tubes à essai simulant un test de dépistage de la variole du singe. ©AFP

Le ministère de la Santé suit de près la situation épidémiologique de la variole du singe (mpox), qui se propage largement et rapidement sur le continent.

Dans un communiqué dont H24Info a obtenu copie, le ministère de la Santé et de la Protection sociale assure qu’il a mis à jour le dispositif national de surveillance et de réponse l’épidémie de variole du singe (mpox), en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique internationale, de l’évolution des connaissances sur cette maladie, ainsi que des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Au Maroc, un dispositif de surveillance proactif est en vigueur depuis juin 2022, informe le ministère, ajoutant que ce dispositif a permis de suivre jusqu’en mars dernier 5 cas de variole du singe importés au Maroc. La plupart de ces cas n’ont pas entraîné d’infection chez des personnes en contact et les patients ont été totalement guéris sans aucune complication, assure le communiqué.

Le ministère de la Santé et de la Protection sociale rassure par ailleurs tous les citoyens sur le niveau élevé de vigilance et de préparation du Maroc face à la variole du singe, ajoutant qu’il continuera à communiquer sur tout développement de la situation.

Lire aussi. Variole du singe: pourquoi le Maroc doit s’inquiéter

Ce jeudi, l’expert en la matière le Dr Tayeb Hamdi a expliqué les raisons derrière la montée des inquiétudes quant à cette maladie virale, qui a récemment attiré l’attention en raison de plusieurs facteurs alarmants, appelant à renforcer le dispositif de surveillance épidémiologique.

Le chercheur en politiques et systèmes de santé a déclaré: «Face à la propagation rapide et préoccupante de la variole du singe, il est crucial que le Maroc, comme tous les autres pays, intensifie la sensibilisation de la population et des professionnels de santé», avise le spécialiste. Selon lui, «il est également essentiel de renforcer la veille épidémiologique, d’élaborer des protocoles préventifs et de coopérer avec d’autres pays pour stopper la propagation de la maladie et limiter son impact».

«Les risques sont réels, et les mesures disponibles doivent être mises en œuvre de manière rigoureuse», met en garde Hamdi.

Dans ce contexte, tout en rappelant qu’il ne s’agit absolument pas d’une nouvelle maladie — la variole du singe ayant été découverte en 1958 au Danemark sur des singes et diagnostiquée chez l’homme au Congo en 1970 —, il réitère son avertissement: «La situation actuelle est particulièrement préoccupante. En 2022, le virus s’est principalement propagé par les relations sexuelles, mais la souche actuelle présente des caractéristiques alarmantes. Avec une mortalité d’environ 3 %, cette maladie est grave et constitue une urgence de santé publique en raison de son potentiel impact sévère».

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