Un Libanais enlevé par un « commando naval », Israël pointé du doigt

Un « commando naval » a enlevé un Libanais dans une localité au nord de Beyrouth, a indiqué samedi à l’AFP une source militaire au Liban où la guerre fait rage entre le Hezbollah et l’armée israélienne, un responsable judiciaire pointant du doigt Israël.

Sans révéler l’identité du Libanais kidnappé, l’agence nationale d’information libanaise Ani a également rapporté cet incident survenu vendredi à l’aube à Batroun, à une cinquantaine de km de Beyrouth.

« Un commando naval a kidnappé un civil, une enquête est en cours sur les circonstances de l’enlèvement », a indiqué à l’AFP la source militaire libanaise s’exprimant sous couvert d’anonymat. « On enquête aussi pour voir s’il s’agit d’une (force) israélienne » a-t-elle précisé.

S’exprimant sous couvert de l’anonymat, un responsable judiciaire a confirmé qu’une enquête avait été ouverte, affirmant que l’opération était « à 90% » l’oeuvre d’un « commando israélien ».

Un photographe de l’AFP à Batroun a vu samedi des militaires libanais inspecter la côte, près de l’immeuble où a été kidnappé l’homme.

Contactée par le bureau de l’AFP à Jérusalem, l’armée israélienne a dit « vérifier » ces informations.

Selon l’agence Ani, citant des habitants, « une force militaire » a effectué un « débarquement depuis la mer sur la côte de Batroun ». Elle « s’est rendue avec tout son armement vers un bungalow près de la plage, kidnappant un Libanais avant de s’éloigner en pleine mer à bord d’un hors-bord ».

Une source proche du dossier à Batroun a assuré à l’AFP que l’homme enlevé suivait une formation à l’Institut des sciences maritimes et technologiques (Marsati) et était âgé d’une trentaine d’années. Il résidait dans des logements de l’Institut.

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C’est la première fois qu’un tel incident a lieu depuis le début il y a plus d’un an des violences entre le Hezbollah et Israël.

La ville chrétienne de Batroun est épargnée à ce jour par les bombardements israéliens dévastateurs qui ciblent depuis le 23 septembre principalement les fiefs du Hezbollah dans le sud et l’est du Liban ainsi que dans la banlieue sud de Beyrouth.

Plus de 1.900 personnes ont été tuées depuis cette date au Liban, selon un décompte de l’AFP basé sur les données du ministère libanais de la Santé.