Un conseiller du roi encense la campagne de boycott

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Abbas Jirari, conseiller du roi Mohammed VI, a réagi sur les colonnes d’Akhbar Al Yaoum au boycott qui vise trois produits de grande consommation. Il pense que la campagne du boycott est une prise de position citoyenne.
Dans son édition du 10 juillet, le quotidien arabophone, Akhbar Al Yaoum a publié une interview du conseiller royal, Abbas Jirari. L’ancien professeur au Collège royal de Rabat estime que cette campagne constitue «une prise de position citoyenne et un principe ancestrale qui consiste à abandonner les produits qui deviennent chers».
«Au lieu de décréter une loi pour lutter contre le boycott, les responsables gouvernementaux devaient analyser les raisons qui ont poussé les gens au boycott. Les citoyens ne doivent pas être impliqués parce que c’est une affaire qui ne regarde que les entrepreneurs et le gouvernement», a déclaré le conseiller royal.
Pour ce qui est des entreprises, le conseiller explique qu’il a du mal à comprendre les gens qui amassent des milliards. «Par humanité et bonne conscience, il faut chercher à avoir des gains raisonnables tout en prenant compte de la situation économique de notre société, dont la majeure partie ne peut pas faire face à cette cherté des prix», estime le conseiller de Mohammed VI.
Pour ce qui est de la situation sociale du pays, Abbas Jiraji a une analyse assez critique: «La classe moyenne s’affaiblit et rejoint les pauvres au bas de l’échelle sociale. Ce n’est pas normal car le Maroc a des ressources qui permettent à tous les citoyens d’avoir leurs chances».
L’homme décoré par la médaille de l’ISESCO au premier grade en 2006, trouve que ce n’est pas sain dans un pays comme le Maroc que les diplômés restent plus de 4 ans sans trouver un emploi. Le conseiller royal a renvoyé la balle dans le champ des politiques, qui n’assument pas leurs responsabilités, selon ses dires.
«Ça va faire bientôt un an que le roi a expliqué que le modèle de développement au Maroc est défaillant et qu’il faudra préparer un nouveau modèle, mais personne n’a répondu à l’appel», déplore Abbas Jirari qui se demande: «Où sont les experts marocains en développement, où sont les responsables qui devront proposer des solutions et projets alternatifs ?».
Rappelons que Abbas Jirari a occupé plusieurs postes tels que professeur au Collège Royal (depuis 1979), doyen de la Faculté des Lettres de Marrakech (1980), imam à la Mosquée Lalla Soukaïna de Rabat (1989- Decembre 2000), président du conseil Régional des Oulémas de Rabat-Salé (1994- Decembre 2000), chargé de mission au Cabinet Royal ( le premier Janvier 1999) et finalement conseiller royal depuis l’an 2000.

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