Un Afghan rapatrié en France, soupçonné de liens avec les talibans, placé sous surveillance

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Des Afghans se rassemblent au bord de la route près de la partie militaire de l'aéroport de Kaboul le 20 août 2021, dans l'espoir de fuir le pays après la prise de contrôle militaire de l'Afghanistan par les talibans. (Photo de Wakil KOHSAR / AFP)

Un Afghan rapatrié en France, présumé proche des talibans par les autorités françaises, a été placé sous surveillance ainsi que quatre autres rapatriés proches de lui, a appris lundi l’AFP auprès du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Ces cinq hommes ont fait l’objet d’une « mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance » (Micas), prévue dans le cadre des lois françaises antiterroristes.

Un homme a particulièrement retenu l’attention des autorités: « même si cette personne a très largement aidé à l’évacuation de l’ambassade de France, nous pensons qu’il peut être lié aux talibans », a expliqué le ministre à l’AFP.

Selon l’arrêté pris par le ministre et consulté par l’AFP, cet homme a admis son appartenance au mouvement et reconnu avoir porté des armes en tant que responsable d’un barrage taliban à Kaboul.

« Devant les difficultés extrêmement fortes de pouvoir faire des enquête de sécurité sur les personnes devant être rapatriées », les autorités françaises « ont accepté d’embarquer cette personne et sa famille », a ajouté le ministre.

 

Lire aussi : Afghanistan: sous les pieds des talibans, un potentiel eldorado minéral

 

A l’arrivé du vol à Abu Dhabi, la Direction générale de la surveillance intérieure (DGSI, renseignements français) « a fait le travail qu’elle n’avait pas pu faire à Kaboul » en menant des entretiens de sécurité, a-t-il expliqué.

A son arrivé en France ce week-end, il s’est vu notifier la Micas, tout comme trois de ses proches « pour l’heure non directement soupçonnés ». Quant au cinquième homme, « on a vu après une enquête DGSI qu’il avait des liens avec ces personnes bien qu’étant venu séparément », a détaillé le ministre.

Les cinq sont sous « surveillance de la DGSI » et font l’objet de mesures de « restriction de liberté », a-t-il précisé.

« Je n’ai pas eu d’autres remontées de la DGSI » quant à d’autres ressortissants pouvant être concernés par de telles mesures, a-t-il ajouté. « Cependant nous sommes extrêmement attentifs ».

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