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Télécoms: l’installation de la 5G prend du retard au Maroc
Publié leInitialement attendu pour 2023, le déploiement de la 5G au Maroc aura du retard, prévoient de nombreux spécialistes du marché des télécoms.
« Le plan de la note d’orientations générales ne pourra pas atteindre les objectifs fixés. Le véritable objectif réside dans le déploiement de la fibre. Le but étant d’atteindre 20% en 2023. Autrement dit, presque deux millions de prises FTTH », prévoient certains analystes du marché des télécoms, cités ce jour dans un article de L’Economiste.
Actuellement, le compte est à quelque 450 000 prises, soit quasiment le quart de l’objectif assigné pour 2023, relève le média. Selon les orientations fixées par la note d’orientations générales, il faudra combler 50% du marché en 2025, soit cinq millions de prises FTTH (fiber to the home, fibre jusqu’au domicile) à installer en remplacement de l’ADSL. Un écart important avec l’objectif initial, soulignent nos confrères.
« Nous sommes sûrs et certains que l’ANRT n’atteindra pas les objectifs de la NOG 2023 », anticipe un des experts. qui précise que qui dit 5G dit forcément fibre. Or, 9000 sites radio attendent d’être fibrés, étape nécessaire avant de mettre en place la 5G.
« Les objectifs auraient pu être atteints si l’on avait pris les bonnes décisions »
Et de poursuivre: « La facilité serait d’attribuer ce retard dans le déploiement à la crise sanitaire ou à la conjoncture… Les objectifs auraient pu être atteints si l’on avait pris les bonnes décisions. C’est-à-dire ouvrir le marché et la réglementation en faveur des opérateurs d’infrastructures. Et ce sont ces derniers qui vont assurer la mutualisation en coordination avec les collectivités territoriales, les régions et les communes ».
Toutefois, la contrainte du coût d’investissement exorbitant s’ajoute dans cette configuration et pour l’expert, il est « impossible que chaque opérateur déploie lui-même son propre réseau ». La solution résiderait donc dans l’ouverture du marché à des opérateurs dédiés aux infrastructures afin d’accélérer la dynamique de mutualisation. Dans le cas contraire, le statu quo renforcerait davantage la situation de monopole de l’opérateur historique, conclue le journal économique.
Selon des sources concordantes de ce dernier, trois investisseurs de taille mondiale « manifestent de l’intérêt pour le marché marocain des infrastructures télécoms », notamment Google. « Mais ils ne veulent pas s’aventurer tant que le régulateur (ANRT) ne s’est pas encore engagé à leur donner l’autorisation d’exercer en tant qu’opérateurs d’infrastructures », abonde le média. De plus, « à l’heure actuelle, le marché ne répond pas favorablement à ce type de prérequis », confie une source proche des pouvoirs publics citée par L’Economiste.
De même, « les trois opérateurs télécoms du Maroc ont tenté chacun de leur côté, de négocier directement avec Google… Sauf que ce dernier a refusé. Il préfère négocier directement avec des opérateurs spécialisés dans les infrastructures, open access », dévoile la même source.