Sur le tournage d’Intermezzo, Kechiche aurait exigé «une scène de sexe non simulée»

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Le cinéaste a provoqué un véritable séisme sur la Croisette jeudi soir avec la projection de la suite de Mektoub My Love, qui comprend notamment de nombreux plans érotiques très crus. Selon un témoin cité par le Midi Libre, le réalisateur de 58 ans aurait tout mis en œuvre pour que ses acteurs ne simulent pas ces scènes d’amour.

C’est le scandale de cette 72e édition. La projection du nouveau film d’Abdelatif Kechiche, Mektoub My Love: Intermezzo, le 23 mai, au Festival de Cannes, a marqué les esprits – et pas forcément pour de bonnes raisons. Au programme, entre autres, de ce long-métrage de plus de trois heures, une séquence de cunnilingus de 15 minutes. Mais ce n’est pas tout. Le Midi Libre publie ce samedi matin dans ses colonnes le témoignage choc d’une personne proche de la production. Selon cette dernière, Abdelatif Kechiche, le réalisateur du film, aurait poussé son casting à avoir des relations sexuelles «non simulées».

Alcool et tournage de nuit

«Le réalisateur a fait rejouer pendant des heures et des heures les scènes de la discothèque, épuisant tous les acteurs et le tournage se prolongeait très tard dans la nuit, commence l’informateur du quotidien local. Il voulait absolument arriver à avoir une scène de sexe non simulée, ce à quoi les acteurs n’étaient pas disposés. Mais à force d’insister, au fil des heures et alors que de l’alcool était régulièrement consommé sur place, il a réussi à obtenir ce qu’il voulait.»

Le journal régional précise que selon le témoin présent sur le tournage, «le procédé aurait suscité un vrai malaise» au sein de l’équipe qui a assisté à ces coups de pressions «insistants» sur le casting. Voilà qui devrait accréditer l’hypothèse selon laquelle le torchon brûle entre Kechiche et ses acteurs. L’absence vendredi de son actrice principale, Ophélie Bau, de la séance photo et de la conférence de presse du film avait déjà beaucoup fait jaser.

 

Pour mémoire, dans la foulée de la sortie de La Vie d’Adèle, palme d’or en 2013, les actrices Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos avaient dénoncé des conditions de tournage éprouvantes. Abdelatif Kechiche avait été accusé par ses actrices par une plainte pour agression sexuelle en juin 2018.

 

 

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