Vidéo. Des anciens pongistes déplorent le déclin du ping-pong au Maroc

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L'AMAP, créée en février 2019, réunit d'anciens champions pongistes marocains. DR.

Une association qui réunit d’anciens champions du tennis de table veut attirer l’attention sur le déclin de cette discipline olympique au Maroc. Selon ses membres, c’est la « mauvaise gestion » de la fédération qui est responsable de cette situation. 

« Le tennis de table se meurt au Maroc », se désole Moussaid El Miloudi, ex-président de la section du ping-pong à la Renaissance sportive de Settat, venu assister à une conférence de presse organisée, le 22 juin dernier à Casablanca, par l’Association marocaine des anciens pongistes (AMAP).

Membres ou non de l’association, plusieurs anciens pongistes marocains ou amateurs de la petite balle ont répondu présents à l’invitation. L’objectif est de tirer la sonnette d’alarme et d’attirer l’attention sur l’état « catastrophique » de cette discipline au Maroc. « Le niveau du tennis de table national a chuté ces dix dernières années, voire plus. La dernière compétition à laquelle le Maroc a pris part au eu lieu en Algérie il y a un mois. Le Maroc a joué avec trois personnes dont l’entraineur de l’équipe féminine, sans équipement, ni rien », déplore Moulay Ahmadi Najim, président de l’AMAP et huit fois champion du Maroc sénior du tennis de table.

Pour la grande majorité des personnes présentes, cette situation est due à la mauvaise gestion de la Fédération royale marocaine de tennis de table (FRMTT), chargée « d’organiser, de développer et de gérer » cette discipline au Maroc.

« Plus de respect »

« Là où le bât blesse aujourd’hui, c’est que c’est une discipline qui fédère de nombreux talents et qui a connu ses heures de gloire, mais depuis une quinzaine d’années environ on ne voit plus émerger d’élite », explique Karim Dronet, membre de l’AMAP. Selon lui, « les champions du Maroc aujourd’hui sont des joueurs qui ont souvent dépassé la quarantaine. Il n’y a pratiquement plus de compétitions ». 

Et de poursuivre: « Je pense qu’on a besoin d’une restructuration de la discipline aujourd’hui au Maroc pour justement pouvoir participer aux grands événements internationaux. Il faut rappeler qu’en Chine, c’est le sport numéro 1. C’est une discipline olympique et malheureusement aujourd’hui, on n’a pas véritablement une équipe nationale digne de nous représenter sur la scène internationale ».

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Même son de cloche du côté de Lino Bacco, président d’honneur de l’association: « On demande plus de respect pour cette discipline. Si elle est olympique, c’est qu’elle le mérite ».

L’AMAP, créée en février 2019, réunit d’anciens champions pongistes marocains. Elle veut « permettre à tous les anciens pratiquants de se rencontrer, discuter et se retrouver pour pratiquer ensemble leur sport favori ». Son but est aussi de promouvoir cette discipline auprès du grand public qui ne la connait pas.

« Nous avons mené un certain nombre d’actions pour promouvoir la discipline et faire rencontrer des anciens champions de la petite balle, les magiciens de la petite balle comme on les appelle couramment. Nous avons offert des tables de tennis de table dans différents lieux comme les orphelinats et les maisons de jeunes, pour promouvoir la discipline auprès futurs jeunes talents. Nous avons aussi organisé des tournois avec entre anciennes gloires du tennis de table marocain », nous détaille Karim Dronet.

« Les bâtons dans les roues »

L’association déplore toutefois les nombreuses interdictions dont elle fait l’objet depuis quelque temps. « Aujourd’hui, on a des soucis dans la gestion de ces événements. La fédération nous mets régulièrement les bâtons dans les roues, en nous empêchant parfois d’organiser ces événements alors que nous contribuons, nous aussi à notre manière à la promotion du tennis de table marocain », déplore-t-il.

Ses membres assurent que tout allait bien avec la fédération jusqu’à ce que celle-ci « se mettre à entraver leurs activités ». « A chaque fois qu’on organise des tournois pour promouvoir cette discipline dans les villes, on se retrouve harcelés. Ca nous fait mal au coeur parce que pour préparer un tournoi par exemple dans une ville, ça nous prend un mois et J-3, les autorités nous informent qu’elles ont reçu des lettres de la part de la fédération soutenant qu’on n’a pas le droit d’organiser des activités », raconte Moulay Ahmadi Najim.

Cet ancien champion assure cependant que le droit est avec eux « puisque l’article 30.09 interdit aux associations de faire de la compétition, comme le championnat du Maroc et la Coupe du trône. Mais nous somme dans la promotion, ni plus ni moins, et on le fait bénévolement. Les personnes qui viennent jouer sont des vétérans. On s’amuse en famille, c’est tout ! ».

L’équipe nationale masculine du Maroc de tennis de table est classée actuellement 61e, avec 250 points, juste derrière l’Arabie saoudite (254 points) et devant le Pérou (242 points). L’équipe féminine marocaine pointe elle à la 57e place, avec 230 points, derrière la Suisse (254 points) et devant la Malaisie (216 points).

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