Polémiques, résultats décevants, supporters en colère… Qu’est-ce qui se passe au Raja?

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Le président du Raja de Casablanca Adil Hala (g.) et l'entraîneur Ricardo Sa Pinto (c.). ©DR

Le Raja de Casablanca a connu des jours meilleurs. Depuis le début de l’exercice actuel, les Verts font face à une avalanche de situations qui ne font qu’empirer. 

Après une saison 2023-2024 qui restera dans les annales du football marocain, le Raja de Casablanca vit depuis le début de la saison actuelle une descente aux enfers sans pareil. Plus rien ne va pour les champions en titre de la Botola Pro qui se trouvent actuellement à la 10e place du tableau avec deux matches en retard.

Boudrika, le début de la fin

Après avoir remporté le championnat national ainsi que la Coupe du Trône la saison passée, les supporters des Verts s’attendaient à une saison encore plus intense. Mais certains signaux laissaient déjà présager le contraire, notamment l’arrestation de l’ancien président du club, Mohamed Boudrika, le 16 juillet dernier en Allemagne. 

Alors qu’il avait disparu des radars pendant plusieurs mois, Boudrika faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par les autorités marocaines. Celui-ci serait en fait impliqué dans des affaires de commercialisation de biens fictifs sur plan, détournement de fonds, faux et usage de faux, entre autres. 

Lire aussi: Botola Pro: une amende de 100.000 DH pour le Raja 

L’ex président du Raja se trouvait en Allemagne pour négocier avec l’ancien coach des Verts, Josef Zinnbauer, qui avait d’ailleurs mis terme à son aventure sur fond de salaire non payé malgré une saison en “or”. C’est à partir de là que le désastre rajaoui a commencé à prendre forme. 

La valse des coachs 

Pour rassurer les supporters, le bureau administratif du Raja a décidé de frapper fort en annonçant le recrutement de Rusmir Cviko à la tête de l’effectif. Cependant, le Bosnien n’a pas su redorer le blason après deux défaites lors des premiers matches du championnat et ce, en dépit de la qualification à la phase de poule de la Ligue des champions de la CAF. 

Quelques semaines après le limogeage de Cviko, Ricardo Sa Pinto atterrit à Casablanca et signe un contrat d’une saison avec ledit club. Rebelote, le tacticien portugais se retrouve dans de sales draps. Le Raja n’a connu qu’une seule victoire en 10 rencontres, toutes compétitions confondues, sous le leadership de Sa Pinto. Pire, les Verts siègent actuellement au dernier rang du groupe B de la compétition continentale avec 1 point seulement (2 défaites, 1 nul).

Après la défaite de dimanche contre Mamelodi Sundowns, plusieurs sources annoncent le départ imminent du coach portugais. Pour ce faire, le club devra tout de même débourser, selon des médias locaux, la somme de 500.000 dollars pour mettre fin à son contrat. Un montant qui pourrait faire sombrer le Raja encore plus. Une réunion entre l’actuel président Adil Hala et Sa Pinto est prévue pour ce lundi.

Lire aussi: Raja de Casablanca: le coach Rusmir Cviko limogé

Les polémiques encore et toujours 

D’une autre part, le club fait également face à de nombreuses polémiques, dont deux des plus récentes ont fait couler beaucoup d’encre. L’une est connue sous le nom de “polémique Yousri Bouzok”. Le joueur algérien a mis son club dans le pétrin. À la veille du premier match de LDC contre l’AS FAR (0-2 pour les Rbatis), le Raja avait dévoilé son maillot avec lequel il comptait jouer la compétition continentale. 

 

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Quelques heures plus tard, des échos indiquent que Bouzok avait refusé de porter le maillot en question. La raison? Ce dernier arborait une carte complète du Royaume. Le Raja s’est ensuite rétracté en annonçant qu’il ne s’agissait pas du maillot officiel, contrairement à ce que le club affichait pourtant sur ses réseaux sociaux.

Lire aussi: Maillot du Raja: entre l’Algérien Yousri Bouzok et les Verts, rien ne va plus ! 

Plus récemment, les Verts se sont déplacés en Afrique du Sud pour affronter Mamelodi Sundowns (défaite 1-0). Après le coup de sifflet final, des tensions auraient éclaté dans les vestiaires entre les joueurs, selon des sources locales. Pire encore, Anas Zniti, portier et capitaine du Raja, s’est retrouvé au cœur d’une rixe avec les supporters visiblement pas du tout contents du résultat.

Supporters en colère 

Depuis plusieurs semaines, Zniti est pointé du doigt par nombre de supporters rajaouis. Et cela se comprend au vu du nombre d’erreurs commises par le vétéran (36 ans). En effet, le portier est au plus bas en termes de performances, à l’image de tout l’effectif, pour être franc. Alors qu’une grande partie affichait son soutien au natif de Fès, désormais plusieurs fans demandent son départ, surtout après s’en être remis aux mains à Pretoria. 

En plus de Zniti, la majorité des supporters demandent également au bureau directeur du club de “quitter le navire vert”. Ces derniers estiment que Hala n’assume pas complètement ses responsabilités à la tête du club historique. Mais devant tout cela, la direction garde toujours le silence.

Le Raja pourra-t-il sauver sa saison? Seul le temps nous le fera savoir.

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