La candidature conjointe du Maroc-Espagne-Portugal, pour l’organisation de la Coupe du monde 2030 sera examinée…
Droits humains: la FIFA répond aux détracteurs de la candidature Maroc-Espagne-Portugal au Mondial
Publié le![Finale du Mondial au Bernabéu: malgré les précisions de Lekjaa, Marca persiste](https://www.h24info.ma/wp-content/uploads/2024/07/Finale-du-Mondial-2030-au-Bernabeu-malgre-les-precisions-de-Lekjaa-Marca-persiste.jpg)
Dans son rapport d’évaluation technique de la candidature tripartite Maroc-Espagne-Portugal pour la Coupe du monde 2030, la FIFA s’est penchée sur la problématique des droits humains au niveau des trois pays. Voici ses observations.
La FIFA a publié samedi 30 novembre le rapport d’évaluation technique de la candidature conjointe du Maroc, de l’Espagne et du Portugal pour la Coupe du Monde 2030. Avec une note moyenne de 4,2 sur 5, la candidature maroco-ibérique a été validée pour accueillir la 24e édition de la grand-messe mondiale du football, dont les villes hôtes seront officialisées le 11 décembre prochain.
Dans ce rapport, qui inclut la candidature, également validée, de l’Arabie saoudite pour le Mondial 2034, la FIFA consacre une partie importante à l’évaluation des risques à différents niveaux : sécurité, santé, TIC, juridique, environnement ou encore droits humains.
Sur ce dernier point, en particulier, des organisations comme Amnesty International et la Sport & Rights Alliance, ont récemment appelé, dans un rapport, la FIFA à suspendre le processus de sélection pour le Mondial 2034. Quant à la candidature maroco-ibérique, il s’agissait d’imposer des engagements crédibles en matière de droits humains.
Parmi les préoccupations principales au niveau de la candidature tripartite, Amnesty et la SRA pointaient la violence policière et l’utilisation excessive de la force contre les foules, ainsi que l’insuffisance des protections pour les droits des résidents locaux.
Risque faible
En réponse, dans son rapport basé sur une évaluation approfondie, incluant des visites d’inspection dans les pays candidats, la FIFA juge le risque relatif aux droits humains dans la candidature Maroc-Espagne-Portugal comme «faible». Selon la faîtière mondiale, la candidature Yalla Vamos «présente un engagement fort et réaliste en faveur du développement durable et des droits humains (…) Elle fait état d’une bonne compréhension des exigences en matière de droits humains et offre une base intéressante pour l’élaboration de systèmes efficaces permettant de maîtriser les risques liés à la compétition dans les trois pays.»
La documentation fournie par les trois pays «présente une base solide pour la mise en œuvre de mesures destinées à gérer les retombées en matière de droits humains, et ce principalement en ce qui concerne le droit du travail, la liberté d’expression, la diversité et la lutte contre la discrimination, ainsi que la prévention», poursuit le rapport, soulignant que «les autorités gouvernementales soutiennent globalement ces mesures et programmes».
Difficultés et engagements
Les trois pays sont aussi globalement dotés d’un «cadre réglementaire solide en matière de droit du travail», d’après les évaluations contextuelles. Ces dernières mettent toutefois en évidence quelques difficultés. Il s’agit notamment, pour le Maroc, «de salaires décents, de promotion du dialogue social, de liberté d’organisation syndicale et de droit de grève, de sécurité sociale, de travail et exploitation des enfants, d’égale insertion des femmes et des travailleurs immigrés sur le marché du travail, de santé et de sécurité au travail».
Dans son plan d’action, poursuit la FIFA, le Royaume s’engage à «établir des exigences strictes que devront respecter les prestataires et sous-traitants impliqués dans des projets liés à la compétition». En outre, «le pays s’engage à se positionner en faveur d’une amélioration du droit du travail concernant le droit de grève».
De même, «des accords avec l’inspection du travail ont été envisagés afin d’améliorer les conditions de travail des immigrés et des réfugiés, et le candidat s’engage à mettre en place un mécanisme de réclamation afin de prendre en compte les problématiques des travailleurs impliqués dans la préparation de la compétition».
En conclusion, la FIFA estime que la candidature Maroc-Espagne-Portugal «présente un engagement fort et réaliste en faveur du développement durable et des droits humains». Et de préciser qu’en matière de droits humains, «elle offre une bonne base pour l’élaboration de systèmes efficaces permettant de maîtriser les risques liés à la compétition dans les trois pays».
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