Voici les prévisions météorologiques établies par la Direction générale de la météorologie pour le vendredi…
Sécheresse: le phénomène planétaire « La Niña » pourrait durer jusqu’en 2023
Publié leLe phénomène météorologique La Niña, qui est notamment responsable de l’aggravation de la sécheresse en cours dans la corne de l’Afrique, pourrait durer jusqu’en 2023, a annoncé vendredi l’ONU.
L’épisode actuel de La Niña, qui dure depuis septembre 2020, « se révèle être très tenace », a déclaré la porte-parole de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) Clare Nullis lors d’une conférence de presse à Genève.
Selon les dernières prévisions de l’OMM, il existe une probabilité de 70% que l’épisode actuel se prolonge jusqu’à fin août, et certaines prévisions à moyen terme montrent « qu’il persistera jusqu’en 2023 », a précisé la porte-parole.
Si cela venait à se confirmer, ce ne serait que la troisième fois depuis 1950 que ce phénomène, qui a lieu tous les deux à sept ans mais dont le cycle est amplifié par le changement climatique, est observé pendant trois hivers consécutifs.
Le phénomène La Niña – l’équivalent froid d’El Niño – provoque un refroidissement d’une partie des eaux de surface du Pacifique, influençant le cycle de précipitations et le climat de certaines régions du globe.
Lire aussi : Climat: le seuil des +1,5°C pourrait être dépassé d’ici 2026, selon l’Onu
L’épisode actuel est notamment responsable de l’augmentation des précipitations en Asie du Sud-Est, ainsi que de l’aggravation de l’importante sécheresse qui touche actuellement plusieurs pays de la corne de l’Afrique, où 18 millions de personnes sont menacées de famine.
Les dernières prévisions saisonnières « indiquent un risque concret que la saison des pluies d’octobre à décembre n’ait pas lieu » en Somalie et dans certaines régions du Kenya et de l’Ethiopie, a précisé Clare Nullis.
« Ce n’est pas juste La Niña: c’est la double peine du changement climatique et de La Niña », a lancé la porte-parole.
« Si ces prévisions se matérialisent, la situation humanitaire deviendra évidemment encore plus critique », a-t-elle conclu, ajoutant que l’agence météorologique de l’ONU travaillait de concert avec les organisations humanitaires, pour informer leur action sur le terrain.
Il y a deux semaines, l’ONU appelait de ses vœux une aide financière immédiate pour faire face à l’urgence de la situation humanitaire dans la corne de l’Afrique.