Retraites: 1,7 million de manifestants en France, selon la CGT

Publié le
Réforme des Retraites: 1,7 million de manifestants en France, selon la CGT
© Alain Jocard/ AFP

Quelque 1,78 million de manifestants ont défilé en France mercredi contre la réforme des retraites, selon la CGT, pour la huitième journée d’action à l’appel des syndicats, organisée le jour de la commission mixte paritaire au cours de laquelle députés et sénateurs se sont accordés sur un texte commun.

C’est davantage que lors de la septième journée, samedi, qui avait vu plus d’un million de personnes défiler, selon la CGT, mais moins que le 7 mars, quand plus de trois millions de personnes s’étaient mobilisées.

Selon un comptage du ministère de l’Intérieur, seules 480.000 personnes ont défilé mercredi, dont 37.000 à Paris.

Escalade de la CGT

La CGT Energie a lancé un « ultimatum » à Storengy, filiale d’Engie, pour qu’elle mette en oeuvre (jusqu’à mercredi soir) une importante et rare baisse de pression dans les réseaux de gaz, sans quoi les grévistes s’en chargeront, ce qui pourrait priver de gaz des centrales et certains clients industriels.

« L’assemblée générale de l’ensemble des sites de stockage de Storengy a décidé ce (mercredi) matin de changer de créneau d’attaque » avec « un ultimatum » lancé à « la direction pour faire baisser l’ensemble du réseau de GRT à 49.3 bar symboliquement », a indiqué à l’AFP Frédéric Ben, responsable du gaz à la CGT Energie, dans le cadre de la mobilisation contre le projet de réforme des retraites.

La CGT a indiqué en fin de journée que cette demande, à laquelle la direction de l’entreprise avait jusqu’à mercredi soir pour répondre, avait fait l’objet d’une fin de non-recevoir.

En réaction, « quelques puits », qui servent à faire transiter le gaz du fond des stockages jusqu’aux stations de traitement avant mise sur le réseau, ont été fermés » par les grévistes, a indiqué M. Ben.

Les personnels des 11 sites de stockage de gaz Storengy devaient décider jeudi matin des modalités de la suite du mouvement.

Depuis le début du mouvement de grève contre le projet de réforme des retraites, « on était sur une baisse de 40% des volumes de gaz émanant des stockages, la direction faisait bien la baisse de 40% pendant que les piquets de grève sont en place, mais pendant la nuit Storengy et GRT regonflent les réseaux à bloc, ça n’a pas de gros impact sur les fournisseurs », a-t-il déploré.

Lire aussi: France: 8e jour de manifs et grèves contre la réforme des retraites

Si la baisse de pression exigée à 49,3 bar – en référence à l’article 49.3 de la Constitution qui permet une adoption sans vote – « n’est pas faite proprement depuis la salle de contrôle » par la direction, « ce sera réalisé par les grévistes, mais on préfèrerait que ce soit fait proprement », a affirmé Frédéric Ben.

Il a indiqué qu’en temps normal, « on a des pressions de réseau qui vont jusqu’à 65 bar ».

En termes d’impact de cette éventuelle baisse de pression, « des centrales combinées gaz pourraient être coupées » en raison d’une pression trop basse, et « il pourrait y avoir un effacement des clients qui ont choisi un tarif particulier » en acceptant d’être coupés en cas de manque de gaz, mais il n’y aura « pas de coupure pour l’usager lambda », a affirmé M. Ben.

M. Ben a précisé qu’une telle baisse de pression avait été mise en oeuvre en 2018 en région Paca, sur le stockage de Manosque et au terminal de Fos-sur-Mer.

La rédaction vous conseille

Les titres du matinNewsletter

Tous les jours

Recevez chaque matin, l'actualité du jour : politique, international, société...

Retraites: 1,7 million de manifestants en France, selon la CGT

S'ABONNER
Partager
S'abonner