Mustapha Ramid, ministre d’État chargé des droits de l’Homme, a vivement critiqué l’usage de la force des autorités publiques pour interdire, dimanche dernier à Rabat, un congrès du bras pro-Chabat de l’UGTM.
Mustapha Ramid, ministre d’État chargé des droits de l’Homme, pointe du doigt la décision de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) d’intervenir pour suspendre, dimanche dernier (21 mai 2017) à Rabat, un congrès extraordinaire du courant pro Chabat du syndicat de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM).
Dans une note publiée sur sa page Facebook mardi soir 23 mai 2017, Ramid souligne que la descente des forces de l’ordre lors du congrès organisé par Hamid Chabat, secrétaire général de l’Istiqlal, n’était ni appropriée, ni nécessaire.
Le ministre chargé des droits de l’Homme relève ainsi la contradiction d’une telle décision, et pour cause. Alors qu’un jugement prononcé en urgence par un tribunal de Salé a interdit le congrès de Chabat, un autre tribunal à Rabat a refusé d’interdire ledit congrès, et ce à l’issue d’une plainte déposée contre Chabat par Enaam Mayara, nouveau secrétaire général de l’UGTM (courant anti Chabat).
Pour Ramid, l’entrée en action de la police met grandement en doute la neutralité des autorités publiques dans ce conflit syndical qui ne nécessite pas les mesures prises par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
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Pour rappel, la DGSN avait expliqué dans un communiqué publié le 22 mai que l’intervention des forces de l’ordre, le dimanche 21 mai, lors d’une réunion du bras pro-Chabat de l’UGTM «s’inscrivait dans le cadre de la mobilisation de ces forces pour l’exécution d’une décision en référé émise par une autorité judiciaire compétente sur la base d’une ordonnance écrite du parquet compétent et doté de la compétence territoriale».