Qatargate: la justice belge clôt ses enquêtes sur «l’implication présumée du Maroc»

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Qatargate: la justice belge se dessaisit de l'enquête sur « l’implication présumée du Maroc »
De g. à dr.: l'ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun, l'ex-eurodéputé Antonio Panzeri et son assistant parlementaire Francesco Giorgi.© DR.

La justice belge a clos ses enquêtes sur l’affaire du Qatargate dans laquelle deux responsables marocains étaient accusés de corruption et d’ingérence au Parlement européen. Le dossier a été renvoyé à Rabat afin que les ressortissants marocains impliqués puissent y être jugés.

Après près d’un an d’enquête sur cette affaire, la justice belge s’est dessaisie de la partie marocaine de l’affaire Qatargate, laissant l’initiative à Rabat de juger ses ressortissants impliqués dans le scandale de corruption et d’ingérence au Parlement européen, rapporte le quotidien belge Le Soir.

Cette décision, considérée comme une victoire pour la partie marocaine, a été motivée par le rapprochement diplomatique entre la Belgique et le Maroc, ajoute le journal belge qui rappelle que plusieurs personnalités marocaines sont présumées impliquées, notamment l’actuel ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun, ainsi qu’un haut responsable du service de renseignement extérieur (DGED).

Selon la même source, ces responsables sont soupçonnés d’avoir rémunéré les eurodéputés Antonio Panzeri et Andrea Cozzolino ainsi que leur ancien assistant Francesco Giorgi pour qu’ils œuvrent secrètement en faveur du Maroc au sein du Parlement européen. Ils n’ont pu être interrogés dans le cadre de ce dossier qu’en décembre dernier, et sous la condition que leurs témoignages soient recueillis par un magistrat marocain, précise la même source.

Lire aussi: Qatargate: l’ancien eurodéputé Pier Antonio Panzeri libéré sous conditions

L’année dernière, le Parlement européen avait adopté une résolution accusant le Maroc, aux côtés du Qatar, de figurer en tête d’une liste de pays intervenant dans ses affaires, après que plusieurs parlementaires européens ont été accusés de recevoir des pots-de-vin de ces pays.

Cette résolution avait révélé que les enquêtes menées par les autorités belges avaient mis en lumière un système préoccupant de corruption et de blanchiment d’argent, impliquant trois députés européens et un ancien membre du Parlement européen, ainsi qu’un assistant parlementaire accrédité, tous liés à l’influence du Qatar et du Royaume du Maroc.

À l’époque, ces accusations avaient mis à mal les relations entre le Maroc et ses partenaires européens. Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avait vivement critiqué des «campagnes médiatiques et judiciaires persistantes» visant à nuire au partenariat bilatéral entre le Maroc et l’Union européenne.

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