Procès du Hirak: un projet de loi d'amnistie en faveur des détenus
Publié leLes parlementaires Omar Balafrej et Mustapha Chennaoui de la Fédération de la Gauche Démocratique ont proposé un projet de loi pour une amnistie générale en faveur des détenus du Hirak et ce, conformément à l’article 71 de la constitution marocaine.
Un projet de loi pour une amnistie générale a été déposé, vendredi 29 juin, par Omar Balafrej et Mustapha Chennaoui de la Fédération de Gauche Démocratique (FGD). Cette proposition est basée sur l’article 71 de la constitution, qui stipule que l’amnistie générale peut être demandée par le Parlement.
L’objectif de cette proposition de loi et de faire bénéficier tous les activistes de mouvements sociaux d’une grâce générale. Cette initiative intervient suite aux différentes formes de manifestations que le Maroc a connues durant ces deux dernières années, depuis le mois d’octobre 2016. Le plus important mouvement, le Hirak du Rif, a connu un épisode mouvementé, mardi dernier. En effet, la Cour d’appel de Casablanca a prononcé de lourdes peines d’emprisonnement à l’encontre de 53 détenus du Hirak.
« Nous avons déposé cette proposition de loi -ça fait partie de nos responsabilités- pour demander une amnistie générale relative à tous les mouvements sociaux de ces deux dernières années« , nous informe Omar Balafrej.
Dans le même sillage, un collectif associatif a publié un communiqué sur le site Anfass où il fait part de son indignation vis-à-vis des verdicts sévères dans le procès des détenus du Rif. Le collectif appelle l’ensemble des parlementaires à « assumer leur responsabilité en promulguant une loi d’amnistie générale en faveur des détenus du Hirak« .
Faisant référence à l’initiative louable de ce collectif, Balafrej, s’est dit « heureux que des citoyens demandent aux parlementaires de faire un effort. Donc, nous en tant que parlementaires, nous l’avons fait. Maintenant, j’appelle les citoyens à voter la prochaine fois. Car beaucoup de gens qui signent ces pétitions ne votent pas. Il est primordiale pour aller de l’avant que les citoyens assument leur responsabilité en choisissant des parlementaires capables de voter des lois courageuses« , affirme Omar Balafrej.