Le jury de la plus prestigieuse des récompenses littéraires du monde francophone a dévoilé ce…
Prix Goncourt: le Marocain Abdellah Taïa dans la première sélection
Publié leLa première sélection de romans du prix Goncourt révélée mardi, avec 16 titres, comprend le Marocain Abdellah Taïa, avec son nouveau roman « Le bastion des larmes », fraîchement publié.
Le nouveau roman d’Abdellah Taïa « Le bastion des larmes » raconte l’histoire de Youssef qui repart au Maroc afin de vendre une maison dont il a hérité à la mort de sa mère sous la pression de la fratrie. Il ressent des difficultés à se séparer de cet endroit que sa mère a mis du temps à concevoir, comme si cet acte était irrespectueux ou une façon de s’éloigner encore plus de la mère défunte.
Puis, il y a Gaël Faye et Kamel Daoud qui faisaient partie des plus scrutés, l’un étant le deuxième roman d’un auteur connu pour le best-seller « Petit pays » en 2016, l’autre ayant manqué de peu le Goncourt 2014 pour « Meursault, contre-enquête ».
Voici la première sélection du prix Goncourt établie ce jour par les académiciens. La deuxième de 8 romans sera annoncée le 1er octobre, les 4 finalistes connus le 22 octobre, le prix Goncourt 2024 proclamé le 4 novembre 📚 pic.twitter.com/PX1YLeDKjA
— Académie Goncourt (@AcadGoncourt) September 3, 2024
Les surprises sont l’arrivée dans la liste d’un ancien auteur de romans policiers, Olivier Norek, qui parle cette fois de la guerre russo-finlandaise de 1940, et d’un livre qui ne ressemble pas à un roman, celui de Thomas Clerc, vaste déambulation dans le nord de Paris.
Le plus prestigieux des prix littéraires français doit être décerné le 4 novembre, au restaurant Drouant à Paris comme le veut la tradition.
Avant cela, une deuxième sélection est prévue le 1er octobre, puis le nom des quatre finalistes sera révélé le 22 octobre.
Le Goncourt 2024 garde les mêmes jurés qu’en 2023, mais a changé de président. Philippe Claudel a été élu à ce poste en mai, succédant à Didier Decoin, tandis que Camille Laurens est devenue secrétaire générale.
En juin, l’Académie Goncourt a même repoussé de cinq ans son âge limite, à 85 ans, pour permettre à tous ses membres de rester jurés.
Les 16 titres sélectionnés sont également en lice pour le prix Goncourt des lycéens, décerné le 28 novembre, et le prix Goncourt des détenus, remis le 17 décembre.
La première sélection:
– Abdellah Taïa, « Le Bastion des larmes » (Julliard)
– Ruben Barrouk, « Tout le bruit du Guéliz » (Albin Michel)
– Thomas Clerc, « Paris musée du XXIe siècle: le dix-huitième arrondissement » (Minuit)
– Sandrine Collette, « Madelaine avant l’aube » (JC Lattès)
– Kamel Daoud, « Houris » (Gallimard)
– Gaël Faye, « Jacaranda » (Grasset)
– Hélène Gaudy, « Archipels » (L’Olivier)
– Philippe Jaenada, « La désinvolture est une bien belle chose » (Mialet-Barrault)
– Maylis de Kerangal, « Jour de ressac » (Verticales)
– Étienne Kern, « La vie meilleure » (Gallimard)
– Emmanuelle Lambert, « Aucun respect » (Stock)
– Rebecca Lighieri, « Le Club des enfants perdus » (POL)
– Carole Martinez, « Dors ton sommeil de brute » (Gallimard)
– Thibault de Montaigu, « Cœur » (Albin Michel)
– Olivier Norek, « Les Guerriers de l’hiver » (Michel Lafon)
– Jean-Noël Orengo, « Vous êtes l’amour malheureux du Führer » (Grasset)