Pourquoi et comment l’Etat marocain devrait renforcer le soutien aux TPME (rapport)

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Dans son dernier rapport intitulé «Examens de l’OCDE des politiques de l’investissement: Maroc 2024», l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) appelle l’État marocain à renforcer le soutien aux très petites, petites et moyennes entreprises (TPME).

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié, le 4 novembre, son nouveau rapport intitulé «Examens de l’OCDE des politiques de l’investissement: Maroc 2024». Dans ce document de 316 pages, l’organisation émet des recommandations pour améliorer le dynamisme des TPME, qui sont « des vecteurs de croissance inclusive et de développement territorial« .

Elle invite donc les pouvoirs publics à leur accorder une attention particulière, notamment sur les volets du financement, de la formation et des incitations fiscales.

Le rapport souligne que l’accès aux financements constitue l’un des principaux défis pour les TPME marocaines. Pour lever cet obstacle, l’OCDE suggère de renforcer les dispositifs existants en élargissant les crédits à taux réduit, les garanties de prêts et les fonds d’amorçage. Il faut également simplifier les critères d’éligibilité et accélérer les procédures pour que ces entreprises puissent accéder rapidement aux ressources nécessaires.

Selon les rapporteurs, ces mesures participeraient à réduire la dépendance des TPME vis-à-vis des financements informels, souvent plus onéreux.

Formation et incitations

Concernant la formation, l’OCDE recommande un accompagnement adapté pour soutenir les TPME dans leur gestion quotidienne et leur stratégie de croissance. Les Centres régionaux d’investissement (CRI) sont appelés à y jouer un rôle clé en fournissant des services de mentorat, de conseils en gestion financière et en digitalisation.

Ces programmes, que l’OCDE préconise de piloter en collaboration avec des partenaires privés, permettraient de combler les lacunes en matière de compétences, permettant ainsi aux entreprises de mieux se positionner face à la concurrence. Un appui en marketing et en innovation est également suggéré pour permettre aux TPME de diversifier leurs offres et d’augmenter leur valeur ajoutée.

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Par ailleurs, dans la perspective de réduire les disparités du tissu entrepreneurial à travers les régions, l’OCDE appelle à des incitations fiscales pour attirer davantage de TPME à investir dans les régions. Comme exemples, l’organisation propose des exonérations temporaires d’impôts pour les entreprises nouvellement implantées et des réductions fiscales pour les investissements dans les équipements.

Des facilités douanières, telles que des allégements sur l’importation de biens d’équipement, sont aussi envisagées pour stimuler la compétitivité des TPME sur les marchés internationaux.

L’objectif de ces mesures est de réduire le coût d’entrée des entreprises dans des marchés à forte croissance, notamment pour celles opérant dans les secteurs de l’énergie et des technologies vertes.

Transition numérique

La transition numérique et l’innovation sont des leviers de croissance que l’OCDE place au centre du développement des TPME marocaines. Le rapport recommande ainsi des crédits d’impôt pour les entreprises investissant dans la digitalisation, ainsi que des subventions pour les projets de recherche et développement (R&D).

Ces initiatives permettraient aux TPME d’accroître leur productivité et d’intégrer des filières à haute valeur ajoutée, tout en répondant aux besoins émergents du marché.

Pour l’OCDE, l’engagement des petites et moyennes entreprises dans le numérique est une voie salutaire pour le Royaume, car cela pourrait renforcer sa position dans des industries d’avenir et favoriser la diversification de son économie.

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