Au terme de mois de mobilisation des Berlinois contre la spéculation immobilière, la capitale allemande vient d’annoncer l’acquisition de 670 logements sur la très symbolique Karl Marx Allee.
En exerçant leur droit de préemption, ils avaient exigé une solution, inédite depuis la Réunification de l’Allemagne en 1990, le retour dans le domaine public des appartements, passés dans le parc privé à la chute du mur. Coté en Bourse, le géant de l’immobilier Deutsche Wohnen est redouté à Berlin pour ses brutales hausses de loyers. Il est devenu le symbole, notamment au cours de manifestations d’ampleur, de la spéculation immobilière qui bouleverse la sociologie de la capitale allemande.
Les loyers ont doublé en dix ans dans cette métropole de quatre millions d’habitants de plus en plus gentrifiée où, malgré sa très grande surface, le manque de logements se fait de plus en plus sentir. Le sénat de Berlin avait également annoncé en juin une loi qui pourrait être votée en 2020 visant à geler et encadrer des loyers pendant cinq ans dans le parc privé.