Un diamant blanc de 228,31 carats a été dévoilé pour la première fois au public…
Photos. « How real is real », l’exposition postmoderne de Hicham Matini et Saad Nazih
Publié le
Dans « How real is real », les deux artistes trentenaires, purs produits des beaux-arts marocains, apportent leurs perceptions très conceptuelles sur le monde actuel.
Si leurs styles se distinguent clairement l’un de l’autre, les deux artistes se croisent sur les sujets qu’ils privilégient dans leurs œuvres. Saad Nazih et Hicham Matini, deux artistes contemporains surprenants, sont réunis pour la première fois dans une exposition inédite à Casablanca.
« How real is real ? » ou « la réalité de la réalité », en référence au livre éponyme de Paul Watzlawick (La réalité de la réalité: confusion, désinformation. 1977), questionne le monde d’aujourd’hui à travers une peinture allégorique. Celle-ci « n’est finalement pas réaliste voire hyperréaliste mais constructiviste. C’est-à-dire qu’elle propose une vision du monde bien évidemment aussi subjective que personnelle ».
Hicham Matini, né à Tahla, en 1987, est diplômé de l’Institut national des beaux-arts de Tétouan. Artiste plasticien, il s’intéresse aux « questions de la représentation visuelle liées aux enjeux géopolitiques ». L’hégémonie culturelle des images et les enjeux qu’elles imposent dans le débat public aujourd’hui sont au coeur de son travail.
Il peint un « monde en quête de sens et de repères qui accepte cependant le rythme effréné de la course au buzz, à la notoriété, à la superficialité. Un monde où la qualité de moments partagés physiquement est remplacée par l’instantanéité de souvenirs créés virtuellement ».
Lire aussi: Vidéo. Les « Expressions féminines » de 7 artistes à l’honneur à DS Gallery
Le travail de Saad Nazih est, lui, plus complexe. Lauréat de l’Ecole des beaux arts de Casablanca d’où il est originaire, l’artiste analyse lui aussi la société de consommation actuelle, mais différemment. « Il propose de s’intéresser avec minutie aux rapports de domination qui régissent le monde ». Grâce à un usage bien spécifique de symboles, il déconstruit « tant les mythes archaïques que les récits modernes ».
Une vision engagée et corrosive du monde qui nous entoure, où se côtoient « illusion d’égalité » et « entraves aux libertés individuelles » ou encore « dérives de l’argent et du pouvoir » et « valeurs morales ».






L’exposition est à découvrir jusqu’au 25 avril 2022, à La Galerie 38.