Pérou: Castillo, l’ex-président pro-Polisario, reste en détention

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Castillo
L'ancien président péruvien Pedro Castillo. Crédits photo: Javier Torres / AFP

Une cour d’appel péruvienne a confirmé vendredi la détention préventive de 36 mois pour l’ancien président Pedro Castillo, accusé de corruption et détenu depuis décembre pour rébellion après une tentative de coup d’Etat présumée.

« La Chambre pénale permanente de la Cour suprême, présidée par César San Martín Castro, ratifie 36 mois de détention préventive contre l’ancien président Pedro Castillo Terrones, mis en examen pour le délit présumé d’organisation criminelle entre autres », a indiqué sur Twitter le compte de la Cour suprême.

L’ex-président, âgé de 53 ans, doit rester derrière les barreaux jusqu’en décembre 2025, le temps que le parquet avance dans ses enquêtes et décide s’il sera jugé pour les deux crimes.

Le 10 mars, le juge Juan Carlos Checkley a annoncé lors d’une audience virtuelle le prolongement de la détention préventive de Castillo, de 18 à 36 mois, pour avoir tenté de dissoudre inconstitutionnellement le Parlement, d’intervenir dans le système judiciaire et de gouverner par décret.

L’ancien président avait alors annoncé qu’il ferait appel de la décision du tribunal.

Deux des anciens ministres de Castillo sont également en détention préventive dans le cadre de l’affaire de corruption.

Lire aussi : Pedro Castillo, le président pro-Polisario du Pérou destitué et mis en état d’arrestation

Castillo, un homme de gauche et dirigeant d’un syndicat d’enseignants, nie les accusations de corruption et dit se sentir « injustement kidnappé ».

Le parquet estime que Castillo était à la tête d’un réseau de corruption, de blanchiment d’argent et de passation de marchés publics constitué de son environnement familial et politique.

L’ancien président péruvien, qui avait été élu en 2021 pour gouverner jusqu’en 2026, a été démis de ses fonctions 17 mois après le début de son mandat.

Après l’échec de sa tentative de dissoudre le Parlement, Castillo a été démis de ses fonctions et conduit le 7 décembre à la prison de Barbadillo, un mini-centre de détention pour hauts fonctionnaires située dans les locaux de la direction des opérations spéciales de la police, à l’est de la capitale Lima.

Sa chute et son remplacement par son ancienne vice-présidente Dina Boluarte ont provoqué une vague de manifestations à travers le pays, qui ont fait une cinquantaine de morts et environ 600 blessés.

Les partisans de Castillo exigent la démission de Boluarte, la dissolution du Parlement et de nouvelles élections cette année.

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