Mackenzie et Jeff Bezos, le divorce du couple le plus riche du monde

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Mackenzie, Jeff Bezos, divorce, couple le plus riche du monde
Jeff et Mackenzie Bezos sont assis sur une fortune évaluée à 112 milliards de dollars. (Ici à la cérémonie des Oscars, le 4 mars 2018.) Crédit: Abaca

Quand il a fondé Amazon en 1994, Jeff Bezos n’était pas seul. Quand il est devenu l’homme le plus riche du monde non plus. Portrait du couple qu’il a formé avec Mackenzie, à l’heure où ils viennent de finaliser leur divorce de 38 milliards de dollars.

La fin d’un mariage qui a duré vingt-cinq ans. Le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, et MacKenzie Bezos ont finalisé leur divorce vendredi 5 juillet, à hauteur de 38 milliards de dollars, a annoncé Bloomberg News. Cet accord intervient six mois après l’annonce de leur séparation. «Nous voulons faire connaître aux gens un développement dans nos vies (…) nous avons décidé de divorcer», avaient-ils écrit dans un post mis en ligne sur le compte de Jeff Bezos le 9 janvier. «Nous restons une famille, nous restons des amis chers», concluent-ils, après avoir confirmé avoir toujours été «associés dans des entreprises et des projets».

Cependant, cette décision ne plaît pas à tout l’entourage du couple. Selon Michael Sanchez (le frère de la maîtresse de l’homme d’affaires), Gavin de Becker, le chef de la sécurité de Jeff Bezos, a voulu envoyer son patron et l’épouse de ce dernier faire une retraite à Hawaii pour recoller les morceaux. Il lui a conseillé cela pour l’éloigner de sa maîtresse, Lauren Sanchez, au moment où leur liaison est devenue publique, en janvier. Le programme recommandé est celui de «Maui Intensives», opéré par deux thérapeutes pour la modique somme de 12 500 dollars la semaine (hébergement non compris). Depuis, le couple n’a ni confirmé, ni infirmé s’être rendu sur l’île pour procéder à ladite thérapie.

En parallèle, Jeff Bezos et sa maîtresse auraient visité une maison à 88 millions de dollars dans le très chic quartier de Bel Air à Los Angeles en Californie, plusieurs semaines avant que ne soit rendue publique leur liaison. D’après Page Six, c’est le frère de Lauren qui aurait organisé, en décembre, la visite de la luxueuse demeure. L’entremetteur aurait agi sans prévenir aucun membre de l’équipe de sécurité de Jeff Bezos et est même supposé avoir fait signer une clause de confidentialité à l’agent immobilier consulté pour l’occasion. L’immense logement de plus de 2 300 m² dispose de neuf chambres, un ascenseur pour voiture, un spa, un salon de massage, un studio d’artiste, une salle de cinéma, une salle de jeux et une vue sur la skyline de Los Angeles… et bien sûr un immense jardin. Le couple songerait aussi à acheter la maison voisine de celle-ci pour y construire des équipements sportifs.

 

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Il y a un an, le magazine Forbes faisait passer Jeff Bezos devant Bill Gates à la tête du classement des personnes les plus riches du monde. Faisant par extension de son couple, formé en 1993, le plus riche du monde également. De l’histoire, même, titrait Time Magazine.«Regarder son époux, la personne que l’on aime, arriver au bout d’une aventure, qu’y a-t-il de plus beau ?», s’interrogeait peu avant l’annonce Mackenzie Bezos sur CBS. La femme du patron d’Amazon a toujours été là. Là quand il a traversé l’Amérique pour s’installer à Seattle en 1994. Là quand, pendant ce road-trip, il a écrit le business plan d’Amazon.

Coup de foudre à Seattle

Mackenzie Tuttle et Jeff Bezos se sont rencontrés à New York, en 1992. Il est vice-président du fonds d’investissement De Shaw et la reçoit pour un entretien. «Ma femme est pleine de ressources, futée, intelligente, et sexy, mais j’ai eu la chance de voir son CV avant de la rencontrer, alors je savais exactement quelles étaient ses compétences», blague-t-il dans les colonnes de Vogue en 2013. Il blague aujourd’hui. À l’époque, c’est Mackenzie qui fait le premier pas, et l’invite à déjeuner. Ils se marient six mois plus tard, avant de démissionner et de partir pour le nord-ouest des États-Unis, en faveur du nouveau projet utopique de Jeff Bezos. Amazon, donc, dont Mackenzie devient l’une des premiers employés.

La route est longue. Jusqu’en 1999, le couple loue un deux-pièces tout ce qu’il y a de plus banal dans le centre de Seattle, note Wired. Il y aura bientôt le manoir sur le lac Washington – voisin de celui de Bill Gates –, puis la propriété hollywoodienne à Beverly Hills, le ranch de 12.000 ha au Texas, l’hôtel particulier à Washington DC… Il y aura, aussi, quatre enfants – trois garçons et une fille (adoptée en Chine), tous adolescents aujourd’hui.

Mackenzie Bezos, une anti « femme de »

Entre-temps, Mackenzie Bezos est devenue romancière. Le prix Nobel de littérature Toni Morrison, qui a été sa professeure de littérature à Princeton, parle d’elle comme «l’un des meilleurs élèves qu’elle ait jamais eus». Mackenzie admet, elle, avoir mis dix ans pour terminer son premier livre (The Testing of Luther Albright), trop occupée à mener de front sa vie de famille et l’aventure Amazon. À ce jour, elle n’en a écrit que deux.

 

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«Jeff est mon opposé, confie-t-elle à Vogue en 2013. Il aime rencontrer des gens, il est très sociable. Les cocktails sont sources de beaucoup de stress pour moi. La brièveté des conversations, le nombre de ces conversations…» Mackenzie Bezos ne court effectivement pas les tapis rouges. Seules quelques rares photos du couple traînent sur les agences d’images. Les Bezos au MET Gala en 2013, les Bezos aux Golden Globes en 2017, aux Oscars en 2018… Et rien de plus.

Mme Bezos n’est ni une socialiste, ni une fashionista. Au point que c’est presque Jeff qui l’habille, entre deux meetings. «Je l’appelle parfois et lui demande : « quelle est ta taille en ça et ça? », elle me demande pourquoi et je réponds « Ce n’est pas ton problème! »», raconte-t-il à Vogue, ajoutant qu’il «recommande» la démarche «à tous les hommes».

Un couple « normal »

Le mariage a duré pendant vingt-cinq ans. Bien qu’extrêmement scrutée médiatiquement, la famille Bezos tâche de rester normale. «Tellement normale qu’elle en serait presque anormale», disait souvent un ami de la famille. C’est-à-dire que Mackenzie Bezos accompagnait toujours ses enfants au collège dans un minivan Honda, et que le patron d’Amazon ne prenait jamais de rendez-vous trop matinaux pour honorer le petit-déjeuner en famille. En réalité, Jeff Bezos gagnait presque 2000 euros par seconde mais il continuait de faire la vaisselle. «Je suis convaincu que c’est la chose la plus sexy que je sache faire», a-t-il un jour affirmé à Business Insider.

Si le couple a souvent été critiqué pour ne pas être aussi philanthrope que les Gates, il travaillait depuis sa «générosité». En 2011, les Bezos offrent 15 millions de dollars à l’université de Princeton pour créer le Bezos Center for Neural Circuit Dynamics, en faveur de la recherche en neurosciences. Un an plus tard, leur don de 2,5 millions à l’association pro-mariage du même sexe, Washington United for Marriage, est historique. En 2014, Mackenzie Bezos fonde, quant à elle, Bystander Revolution, un site Internet qui milite contre le harcèlement (en ligne et dans la vraie vie), apporte son soutien et ses conseils, via des témoignages vidéo d’étudiants et de célébrités (Laura Dern, Lily Collins, Salma Hayek…). À l’heure du surprenant divorce, reste la question de l’héritage: pour l’instant, on ne sait pas s’ils s’inscriront dans les pas d’Ashton Kutcher et Mila Kunis (comprenez: s’ils ne légueront rien à leur progéniture) ou si leurs enfants hériteront de la plus grande fortune du monde.

Cet article initialement publié le 18 juillet 2018 a été mis à jour.

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