Luc Besson accusé de viol: le non-lieu confirmé en appel

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Luc Besson
Le réalisateur français, Luc Besson. DR

La cour d’appel de Paris a confirmé mardi l’ordonnance de non-lieu en faveur du producteur français Luc Besson, accusé depuis 2018 de viols par l’actrice belgo-néerlandaise Sand Van Roy, dans un dossier emblématique de l’ère #MeToo. 

« La cour a confirmé l’innocence de mon client. Une dizaine d’initiatives procédurales de Mme Van Roy se sont toutes conclues de la même manière. Luc Besson regrette ces quatre années perdues », a déclaré son avocat, Me Thierry Marembert.

« Nous faisons un pourvoi en cassation immédiat », a répondu Me Antoine Gitton, un des avocats de l’actrice. « C’était un sordide fait divers et ça devient une affaire d’Etat (…) Je n’ai pas vu de justice, là, uniquement un simulacre de justice de petite vertu ».

Le 18 mai 2018, Sand Van Roy avait déposé une plainte pour viol, quelques heures après un rendez-vous dans un palace parisien dont les protagonistes ont donné deux versions. D’après l’actrice, une pénétration anale digitale imposée puis un évanouissement, malgré ses injonctions à arrêter. Pour Luc Besson, un rapport vaginal consenti empreint de « douceur ».

Lire aussi. Affaire Luc Besson: la juge prononce un non-lieu

Deux mois plus tard, l’actrice déposait une plainte pour d’autres viols et agressions sexuelles commis entre 2016 et 2018, épisodes d’une « relation d’emprise professionnelle » sous menaces de « rétorsion sur sa carrière d’actrice ».

L’enquête préliminaire avait été classée sans suite en février 2019 par le parquet de Paris.

L’actrice, qui apparaît dans « Valérian et la Cité des mille planètes » de Luc Besson sorti en 2017, avait alors déposé une plainte avec constitution de partie civile et obtenu la saisine d’un juge d’instruction en octobre 2019.

Deux ans plus tard, le 9 décembre dernier, une autre magistrate instructrice a rendu une ordonnance de non-lieu « en l’absence de tout élément matériel venant étayer les déclarations » de la plaignante de 34 ans. Lors de l’audience en appel, le 19 avril, le parquet général avait requis la confirmation du non-lieu.

Une vision rejetée par Sand Van Roy qui conteste radicalement avec ses avocats la teneur de l’information judiciaire, selon elle biaisée et incomplète.

« Luc Besson n’a jamais été confronté aux preuves matérielles qui l’accablent, par exemple au constat photographique réalisé aux unités médico-judiciaires le jour des faits, des coups et blessures sur le corps » de Sand Van Roy, a dénoncé Me Antoine Gitton.

Le producteur de 63 ans, connu pour « Le Grand bleu », le « Cinquième élément » ou « Léon », a constamment rejeté ces accusations. Il avait affirmé en octobre 2019 n’avoir « jamais contraint physiquement ou moralement une femme à quoi que ce soit ».

Devant la justice, au moins trois femmes ont évoqué des faits allant de « bisous dans le cou » jusqu’à la « tentative de viol », contestés par M. Besson.

D’autres femmes avaient également témoigné auprès du média en ligne Mediapart de gestes déplacés ou d’agressions sexuelles, souvent prescrits, de la part du réalisateur.

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