«Je voudrais être Benalla», Booba se plaint de la peine qu'il encourt depuis sa prison

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Aidé par sa manageuse, le rappeur a tweeté mardi un message dans lequel il déplore sa future condamnation suite à sa bagarre avec Kaaris à l’aéroport d’Orly le mercredi 1er août dernier. Les deux rappeurs sauront jeudi s’ils restent en prison jusqu’à leur procès, le 6 septembre.

«Quand je serai grand, je voudrais être Benalla ou moine pédophile. 10 ans pour une bagarre, c’est avec ou sans le streaming?», a écrit Booba mardi dans un tweet suivi du hashtag #Uneépoqueformidable. Le rappeur, emprisonné depuis le 4 août à la prison de Fleury-Mérogis, dénonce la peine qu’il encourt à la suite de sa bagarre avec Kaaris à l’aéroport d’Orly. Il fait référence dans son message aux scandales au sein de l’Église et à l’affaire d’été (et non d’État) provoqué par l’ex-conseiller de l’Élysée, Alexandre Benalla.


«Booba a désormais accès à la cabine téléphonique de Fleury-Mérogis, a expliqué à l’AFP son avocat Me Yann Le Bras. Il a été en contact avec sa manageuse, qui a accès à son compte Twitter. Ensemble, ils ont fait ce texte» Le tweet, publié alors que Booba et Kaaris ont contesté la veille leur détention devant la cour d’appel de Paris, est «humoristique, décalé, mais aussi un peu percutant», a estimé encore Me Le Bras.
Alexandre Benalla, filmé en train de frapper des manifestants le 1er mai, a dans un premier temps été mis à pied deux semaines, avant d’être licencié une fois les vidéos révélées en juillet. La sanction initiale, jugée trop faible, avait provoqué un tollé.

Jugés pour violences aggravées

Booba et Kaaris ont été placés en détention provisoire, avec huit de leurs proches, dans l’attente de leur procès pour la bagarre collective entre leurs deux clans le 1er août à l’aéroport d’Orly. La cour d’appel de Paris dira jeudi s’ils restent en prison ou non. Dans ses réquisitions, l’avocat général a demandé le maintien en détention de tous les prévenus. Le tribunal correctionnel de Créteil a rejeté le 14 août le premier recours de Kaaris et Booba.
Les deux rappeurs doivent être jugés le 6 septembre à Créteil pour violences aggravées et vols en réunion avec destruction dans un lieu d’accès aux transports collectifs. Ces faits sont passibles d’une peine allant jusqu’à dix ans de prison.
Devant le tribunal de Créteil, au moment du renvoi du procès début août, l’avocat de Kaaris, David Olivier Kaminski, avait lui aussi fait référence à Alexandre Benalla dans sa plaidoirie pour demander à ce que son client ne soit pas placé en détention provisoire. «Pour ne pas aller en prison, il faudrait arriver dans une manifestation avec un casque sur la tête, avec des amis policiers?», s’était-il interrogé, moqueur, devant le tribunal, demandant s’il y avait «deux France judiciaires».

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