PAM: justifiant la suspension d’Aboulghali, Bensaïd évoque des «actes criminels»

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Bensaïd : la suspension d’Aboulghali vise à éviter un scénario semblable à l’affaire «Escobar du Sahara»
Le membre de la direction collégiale du Parti Authenticité et Modernité (PAM), Mohamed Mehdi Bensaïd , lors d’une conférence de presse le 11 septembre 2024 à Rabat. © PAM

Membre de la direction collégiale du Parti Authenticité et Modernité (PAM), Mohamed Mehdi Bensaïd a déclaré que la décision de geler l’adhésion de Salaheddine Aboulghali, membre du bureau politique et de la direction collégiale du parti, est une mesure préventive visant à éviter un scénario similaire à celui de l’affaire «Escobar du Sahara».

Le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a précisé que «cette décision n’a aucun lien avec les discussions sur le prochain remaniement gouvernemental».

S’exprimant lors d’une conférence de presse au siège du parti, ce mercredi, Bensaïd a expliqué que le PAM, depuis le dernier congrès, a répondu aux attentes des citoyens et à l’appel royal pour assainir la politique et la vie publique. «Le parti a été parmi les premiers à proposer un code de déontologie qui est actuellement en cours de mise en œuvre», a-t-il dit.

Bensaïd a précisé que le parti a reçu plusieurs plaintes, dont trois émanant de membres du parti et une d’une entreprise médiatique, ajoutant que «la décision de geler l’adhésion de Salaheddine Aboulghali a été prise après un long débat de quatre mois».

Mesure préventive

Il a souligné dans ce sens que «le message est que tous les militants doivent être traités sur le même pied d’égalité selon le règlement interne du parti».

Le membre de la direction collégiale a noté qu’«un débat interne avait eu lieu avec Aboulghali pendant quatre mois pour trouver une solution au problème, mais que le parti a finalement dû voter pour le gel de son adhésion».

Bensaïd a souligné que la décision a été prise dans un souci de prévention avant que le problème ne s’aggrave, affirmant que le parti devait assumer ses responsabilités devant les citoyens.

Il a également indiqué que la transparence serait de mise, même si le bureau politique du PAM n’est pas un tribunal. «Nous sommes tous égaux devant la loi, et c’est le message que nous voulions transmettre», a-t-il ajouté.

«Rétablir la confiance des Marocains»

Il a expliqué que le processus de rétablissement de la confiance des citoyens se construit par étapes et que d’autres plaintes pourraient surgir à l’avenir. «Le parti appliquera les procédures nécessaires pour tous les cas», a-t-il indiqué, précisant que «les plaintes en question concernent des affaires commerciales et une plainte d’une entreprise médiatique».

Lire aussi: PAM: les dessous de la mise à l’écart de Salaheddine Aboulghali

«Le gel de l’adhésion a été décidé en raison de la position de leadership d’Aboulghali, ce qui impacte le parti, et le parti a tenté d’intervenir pour résoudre le problème», a affirmé Bensaïd, regrettant qu’«Aboulghali n’ait pas respecté ses engagements de protection du parti après le dossier Escobar du Sahara».

«Actes criminel»

Il a également mentionné que «certains aspects des plaintes touchent au domaine criminel, d’où la décision de ne pas attendre un jugement final pour éviter tout manque de transparence ultérieur .

Concernant le remaniement gouvernemental et la recherche de nouveaux noms pour le gouvernement, Bensaïd a affirmé que la décision de gel, qui n’a pas manqué de réagir,  n’a aucun rapport avec cette question.

«La question du remaniement sera discutée lorsque cela sera nécessaire, et sera examinée au sein du bureau politique. Le débat sur la nature du remaniement, qu’il soit global ou ciblé, sera abordé au moment opportun», a-t-il conclu.

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