Nouveau PM français: Macron poursuit ses consultations

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En quête d'un nom pour Matignon, Macron poursuit ses consultations
Emmanuel Macron, président de la France @DR

Consultations, suite et fin ? Après la gauche, la droite et son propre camp vendredi, Emmanuel Macron reçoit lundi les chefs de file de l’extrême droite, ainsi que les présidents de l’Assemblée et du Sénat, en vue de désigner enfin un nouveau Premier ministre.

Nouvelle journée de tractations à l’Elysée. La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet y est arrivée à 9H30 pour ouvrir le bal, que son homologue du Sénat Gérard Larcher clora à 17H00. Les deux têtes du Parlement feront entretemps une apparition commune en début d’après-midi à l’université d’été du Medef.

Le rendez-vous principal à l’agenda présidentiel sera toutefois l’entretien avec Marine Le Pen et Jordan Bardella à 10H45. Les leaders du Rassemblement national seront suivis à 12H00 de leur nouvel allié Eric Ciotti.

Des rencontres censées déboucher sur la nomination d’un nouveau Premier ministre pour succéder à Gabriel Attal, qui gère les affaires courantes à Matignon depuis déjà 41 jours, du jamais-vu depuis l’après-guerre. Mais le chef de l’Etat semble tenté de jouer les prolongations et pourrait s’exprimer lundi soir, avant de nouvelles consultations qui seraient organisées mardi, selon l’Elysée.

Une prise de parole « nécessaire« , a estimé le patron du MoDem François Bayrou dimanche sur LCI. Cet allié historique de M. Macron s’attend lui aussi à ce que le chef de l’Etat « consulte un peu plus largement« .

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Ce qui ne serait pas du goût des leaders du Nouveau Front populaire, déjà reçus vendredi avec leur candidate à Matignon, Lucie Castets. « Je ne veux pas participer à une mise en scène où (…) les dés sont pipés« , a ainsi prévenu le socialiste Olivier Faure lundi sur franceinfo, tandis que le communiste Fabien Roussel a souligné sur BFMTV et RMC que la situation de « crise démocratique » crée « une attente énorme« .

La veille, l’Insoumis Manuel Bompard avait dénoncé les « manoeuvres du président de la République pour empêcher (la gauche) de gouverner le pays« , et prévenu que tout autre Premier ministre que Mme Castets entraînerait « censure » du nouveau gouvernement, « mobilisation » dans la rue, et « destitution » de M. Macron.

Sauf que le NFP, qui prétend gouverner sans majorité absolue à l’Assemblée, fait pour l’heure l’unanimité contre lui. L’extrême droite en particulier aura l’occasion de rappeler au chef de l’Etat son refus d’un gouvernement de gauche, avec ou sans ministres Insoumis.

« On censurera tout gouvernement qui est issu du Nouveau Front populaire, mais surtout qui applique le programme du Nouveau Front populaire« , a indiqué le vice-président du RN Sébastien Chenu lundi sur France 2, martelant sa volonté de « mettre au ban du système politique » la France insoumise, « parti antirépublicain » qui porte selon lui un projet « néfaste pour le pays« .

Cinglante fin de non-recevoir à Jean-Luc Mélenchon, qui a ouvert la porte pendant le weekend à une non-participation de LFI pour permettre la nomination de Mme Castets à Matignon et désamorcer les multiples menaces de censure.

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Un coup politique applaudi par toute la gauche, car il a poussé ses opposants à se dévoiler. Et à admettre, comme François Bayrou dimanche sur LCI, que « l’opposition à la formation d’un gouvernement autour de LFI » se justifie « principalement en raison du programme » du NFP, qui est selon lui « dangereux pour le pays« .

« C’est un programme qui, s’il était mis en oeuvre, provoquerait une crise« , a également prédit le chef des députés Horizons, Laurent Marcangeli, promettant dans Le Figaro de s’y opposer « avec tous les instruments que la Constitution nous offre« .

Au fond, pour tous ceux qui ont échangé vendredi avec M. Macron, « le sujet c’est autant les ministres LFI que l’application stricte d’un programme du NFP lui-même inspiré de LFI« , résume un proche du chef de l’Etat.

Ligne rouge qui vire à l’écarlate pour Laurent Wauquiez: le patron des députés Droite républicaine a réaffirmé dimanche sa volonté de « faire barrage » à LFI, de son point de vue « sans doute le plus grand danger politique pour notre pays« .

Plus que le RN donc, dont l’abstention demeure indispensable afin d’installer un gouvernement de centre-droit et de faire passer avant la fin de l’année un budget, qui devra quoi qu’il arrive être présenté avant le 1er octobre.

Le temps est donc compté pour le chef de l’Etat, qui doit par ailleurs participer mercredi à la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques, avant de s’envoler pour une visite en Serbie jeudi et vendredi. Au risque de retarder encore sa décision.

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