Nizar Baraka veut réconcilier l’Istiqlal avec son passé

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Nizar Baraka pendant la conférence de ce matin à Rabat. Crédit H24info

Le candidat au secrétariat général du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, a présenté ce lundi son programme.

Pour sa première sortie médiatique officielle, Nizar Baraka, candidat au poste de secrétaire général de l’Istiqlal, a frappé fort. A quelques jours du Congrès national du parti de la balance, prévu du 29 septembre au 1er octobre, il a présenté ce lundi son projet devant quelque 200 personnes réunies dans la salle de conférence du ministère de l’Equipement à Rabat.

L’ancien ministre des Finances s’est montré moins timide que d’habitude, arborant un ton confiant. Une attitude normale vu sa cote de popularité en hausse au sein de son parti, devant un Hamid Chabat plus isolé que jamais. Le petit-fils d’Allal El Fassi était surtout entouré ce lundi des poids-lourds de l’Istiqlal, dont notamment Hamdi Ould Rchid, Abdessamad Kayyouh et Toufiq Hjira.

Les défis à relever

Baraka a estimé que seul le projet de l’Istiqlal peut aider le Maroc à aborder efficacement certains enjeux tels que la lutte contre la montée du populisme (dans le monde), le vivre ensemble ou encore le combat contre le racisme. Des problématiques auxquelles l' »islam modéré » revendiqué par son parti reste la solution, selon lui.

L’ancien ministre des Finances et actuel président du Conseil économique et social a également déploré que l’économie nationale « ne soit plus productive ». Une situation due, selon lui, à l’absence de vision qui frappe nos dirigeants.

Proposer une « offre istiqlalienne »

Nizar Baraka a vivement critiqué la « bipolarité » de la scène politique marocaine, partagée entre les « bons » et les « mauvais ». Pour lui, « la politique est l’art du possible », et tout alignement « dépend des rapports de force et des données politiques ». Il a donc appelé les militants de son parti à travailler afin de préparer « une offre istiqlalienne concurrente » et « remettre le parti à sa place naturelle pour mener le pays ».

Baraka n’a pas non plus manqué l’occasion de s’en prendre à Hamid Chabat. Il a dénoncé le « déséquilibre » et l' »incohérence » du parti sous sa direction et son positionnement vis-à-vis du gouvernement et du Parlement, avant d’exprimer son rejet du « soutien critique » au gouvernement revendiqué par le parti après le 7 octobre. Il milite pour un « alignement définitif » et « clair » après le prochain congrès.

Le candidat à l’intronisation istiqlalienne a par ailleurs insisté sur la nécessité de faire renaître l’identité du parti, telle que revendiqué par son grand-père Allal El Fassi. A cet égard, il a promis la création d’une institution de promotion des idées du parti nommée « La pensée modérée », et d’un musée pour préserver son héritage intellectuel et politique.

 

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