«Ne me crie pas dessus»: enquête après la diffusion d’une vidéo d’un élève de maternelle devenue virale

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Vidéo de l’élève «Ne me crie pas dessus» : le parquet ouvre une enquête
© DR.

Le parquet d’El Jadida a ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire suite à la diffusion d’une vidéo montrant un élève de maternelle lors d’un échange éducatif avec son enseignante, qui a rapidement fait le tour des réseaux sociaux sous le titre «Ne me crie pas dessus».

Mercredi soir, les éléments du service préfectoral de la police d’El Jadida ont entendu l’enseignante concernée ainsi qu’une autre personne impliquée, dans le but de clarifier leur rôle respectif dans cette affaire. Après leur audition, les deux ont été relâchées.

La police judiciaire poursuit actuellement ses investigations et analyse les éléments techniques afin d’identifier la personne suspectée d’avoir filmé la scène, ainsi que les circonstances de sa diffusion sur les réseaux sociaux.

Bien que la vidéo a été perçue par certains comme amusante, elle a suscité un débat intense, notamment sur la légalité de son enregistrement et ses implications sur les droits de l’enfant.

Les opinions divergent: certains saluent le courage et l’audace de l’élève, tandis que d’autres dénoncent l’enregistrement et la diffusion de la vidéo sans le consentement préalable des parents, considérant cela comme une violation des droits à l’image d’un mineur.

Des témoignages concordants affirment que l’enseignante a filmé la scène avec l’accord de la mère de l’enfant, dans un cadre de suivi parental.

Cependant, l’enseignante ne semble pas avoir été à l’origine de la diffusion de la vidéo, comme cela avait été affirmé initialement. D’après les mêmes sources, elle se serait simplement contentée d’envoyer la vidéo par message privé à la mère de l’enfant pour l’informer de l’incident.

La mère, après avoir reçu la vidéo, l’aurait ensuite partagée avec plusieurs membres de la famille, et c’est ainsi que la vidéo a commencé à se propager sur les réseaux sociaux, devenant un sujet de discussion virale.

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La famille de l’enfant, qui est au cœur de cette vidéo largement partagée, a déposé une plainte officielle auprès du parquet. L’enfant y apparaît dans une scène où il répond à une question d’une dame sur une erreur grammaticale en disant: «Pourquoi tu me cries dessus?».

Dans la plainte déposée par le père de l’enfant contre l’école, l’établissement est accusé d’avoir filmé l’enfant et diffusé la vidéo sur les réseaux sociaux sans l’autorisation des parents. Cette action pourrait constituer une violation de l’article 447 du Code pénal, qui encadre la protection de la vie privée.

Selon cet article, la diffusion d’informations relatives à la vie privée, sans le consentement des personnes concernées, peut entraîner une peine d’emprisonnement de six mois à trois ans, assortie d’une amende de 2.000 à 20.000 dirhams.

La famille a exprimé sa préoccupation en soulignant que la diffusion de la vidéo a provoqué une crise psychologique chez l’enfant, qui a été victime de harcèlement en ligne. Face à cette situation, les parents ont décidé de porter plainte dans l’espoir de faire valoir les droits de leur enfant.

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