L'armée thaïlandaise a libéré 12 Marocains des griffes des gangs opérant au Myanmar. Les ex-otages…
Myanmar: des Marocains refusent d’être rapatriés par peur de poursuites judiciaires
Publié leDes Marocains se trouvant au Myanmar ont refusé de rentrer dans leur pays, de peur d’être poursuivis pour traite d’êtres humains, suite à des plaintes déposées par les familles de victimes à leur encontre.
Depuis des semaines, des Marocains qui étaient séquestrés au Myanmar sont libérés et rapatriés vers le Royaume, au grand soulagement de leurs familles. Ces retours se font au compte-goutte et plusieurs familles attendent désespérément leurs enfants encore entre les griffes des gangs de trafic d’êtres humains dans ce pays frontalier de la Thaïlande.
Mais certains de ces Marocains encore retenus au Myanmar refusent d’être rapatriés, par crainte de poursuites judiciaires. En effet, le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire après avoir reçu des plaintes de familles de jeunes Marocains piégés et exploités dans ces camps, après avoir été attirés par des compatriotes pour travailler dans le domaine du « e-commerce » en échange de rémunérations très attractives.
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D’après une source du journal Al3omk, «un de ces jeunes a refusé de quitter les camps de détention au Myanmar, pour son implication présumée dans une opération de passage clandestin de Marocains vers le Myanmar».
Ce cas n’est pas sans rappeler celui de deux jeunes Marocains que nous avions rapporté dans un récent article. Faisant partie d’un groupe de 21 jeunes, dont 12 ont été libérés dans le cadre d’une collaboration entre l’armée royale thaïlandaise et l’ambassade du Maroc, et 7 autres libérés après le paiement d’une rançon par leurs familles, les deux individus ont décidé de rester et continuer à travailler pour leur «employeur».