Moscou défend le déploiement d’armes nucléaires tactiques en Biélorussie

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Dmitri Peskov, a défendu, lundi, le déploiement d’armes nucléaires tactiques russes en Biélorussie
Vladimir Poutine affirme avoir obtenu l'accord de son allié, le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko, pour déployer des armes nucléaires tactiques russes en Biélorussie. © Sputnik

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a défendu, lundi, le déploiement d’armes nucléaires tactiques russes en Biélorussie, notant que la réaction de l’Occident n’affectera pas les plans de Moscou.

« Bien entendu, une telle réaction ne pourra pas avoir d’impact sur les plans de la Russie », a-t-il indiqué aux journalistes lors d’un point de presse à Moscou.

Le président russe Vladimir Poutine « a tout expliqué dans les déclarations qu’il a faites dans une interview samedi. Il n’y a rien à ajouter à cela », a-t-il relevé.

Samedi, le président russe avait annoncé que son pays, à la demande de la partie biélorusse, déploierait ses armes nucléaires tactiques en Biélorussie, comme les États-Unis le font depuis longtemps sur le territoire de leurs alliés.

Moscou a déjà remis à Minsk le complexe Iskander et la construction d’une installation de stockage d’armes nucléaires tactiques sur le territoire biélorusse sera achevée le 1er juillet, selon les médias russes.

Selon M. Poutine, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a soulevé à plusieurs reprises la question du déploiement d’armes nucléaires tactiques russes dans son pays.

Les déclarations du président russe ont suscité une cascade de réactions, en particulier du chef de la politique étrangère de l’Union Européenne (UE), Josep Borrell, qui n’a pas exclu de nouvelles sanctions contre la Russie au cas où elle déploierait des armes nucléaires tactiques en Biélorussie.

Les Etats-Unis ont eux réaffirmé n’avoir aucune raison de penser que la Russie se préparait à utiliser l’arme nucléaire, tout en condamnant l’annonce russe.

« C’est l’un des derniers exemples en date de la rhétorique nucléaire irresponsable que nous avons constaté de la part de la Russie », a déclaré un porte-parole du département d’Etat, Vedant Patel.

« Aucun autre pays n’a évoqué la possibilité d’une utilisation de l’arme nucléaire dans ce conflit », a-t-il ajouté, rappelant qu' »aucun pays (n’avait) menacé la Russie » ou « le président Poutine ».

Lire aussi: Ukraine: Zelensky se rend sur le front, près de Bakhmout

L’Ukraine a pour sa part réclamé dimanche une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU pour contrer ce qu’elle qualifie de « chantage nucléaire » de la Russie.

Si le Bélarus ne prend pas part directement au conflit en Ukraine, Moscou s’est servi de son territoire pour conduire son offensive sur Kiev l’année dernière.

Des responsables russes ont émis à plusieurs reprises des menaces à peine voilées de se servir de l’arme nucléaire en Ukraine en cas d’escalade significative du conflit.

Vladimir Poutine a motivé sa décision samedi par la volonté du Royaume-Uni d’envoyer des munitions à uranium appauvri à l’Ukraine, comme évoqué récemment par une responsable britannique.

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