Yémen: une vingtaine de morts dans une attaque d’Al-Qaïda

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Vingt et un combattants séparatistes yéménites et six membres d’Al-Qaïda ont été tués dans une attaque du groupe jihadiste dans le sud du Yémen, la plus sanglante depuis plusieurs mois dans ce pays en guerre qui connait une accalmie relative.

Des combattants d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) ont attaqué mardi des positions des forces séparatistes sudistes de la « Ceinture de sécurité » dans le gouvernorat d’Abyan, ont indiqué des sources gouvernementales et de sécurité à l’AFP.

Les combats, qui ont duré environ trois heures, « ont fait 21 morts parmi les militaires, dont un officier, et 6 parmi les combattants d’Al-Qaïda », a affirmé un responsable gouvernemental. Le bilan a été confirmé à l’AFP par deux autres sources sécuritaires.

Le conflit qui ravage le Yémen depuis 2014 oppose les forces gouvernementales, appuyées par une coalition militaire menée par l’Arabie saoudite, aux rebelles Houthis, proches de l’Iran. Les insurgés contrôlent la capitale Sanaa et de larges pans du territoires dans le nord et l’ouest du pays.

Mais le camp anti-Houthis comprend des forces hétéroclites, comme ces combattants séparatistes visés mardi. Ils appartiennent à la force dite « Ceinture de sécurité », entraînée et équipée par les Emirats arabes unis, un pilier de la coalition. Ils aspirent à créer un Yémen du Sud indépendant, comme il l’était jusqu’en 1990.

Lire aussi: Yémen: la coalition menée par l’Arabie saoudite libère des rebelles Houthis

La force dite « Ceinture de sécurité » est chargée de protéger les régions du sud, qui, avec un accès à la mer et à la Corne de l’Afrique, intéressent particulièrement les Emirats.

Dans un communiqué publié mardi, la « Ceinture de sécurité » a affirmé qu’une « campagne militaire d’envergure avait été lancée il y a quelques jours par les forces du Sud pour lutter contre le terrorisme dans la province d’Abyan ».

Trêve fragile

Le Yémen connaît toutefois une trêve fragile depuis avril, négociée par les Nations unies pour une période initiale de deux mois, et reconduite à deux reprises.

Mais le 29 août, dix soldats yémenites ont été tués dans une attaque des rebelles Houthis près de Taëz, dans le sud-ouest du pays, contrôlée par le gouvernement mais encerclé par les insurgés.

La guerre au Yémen a fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés selon l’ONU, menaçant le pays le plus pauvre de la péninsule arabique d’une famine à grande échelle.

Le chaos entraîné par la guerre a profité également aux groupes armés, notamment Al-Qaïda qui a renforcé sa présence dans le sud du pays, où le groupe jihadiste rival Etat islamique (EI) s’y est implanté.

Al-Qaïda a mené plusieurs attentats sanglants tant contre les Houthis que contre les forces gouvernementales, mais ils semblaient avoir perdu de leur influence ces dernières années.

Lire aussi: Conflit au Yémen: les Houthis commettent une série d’attaques contre l’Arabie saoudite

Samedi, Aqpa a diffusé une vidéo d’un employé bangladais des Nations unies enlevé en février dans cette région, a rapporté l’organisme américain SITE, spécialisé dans la surveillance des groupes extrêmistes.

Dans la vidéo, un homme se présentant sous le nom d’Akam Sofyol Anam et identifié par SITE comme étant « directeur de la sécurité pour les Nations unies » au Yémen, exhorte son employeur de satisfaire les exigences du groupe jihadiste, qui ne sont pas encore connues.

Créé en 2009, le groupe Aqpa est considéré par les Etats-Unis comme la branche la plus dangereuse du réseau jihadiste. L’organisation a aussi revendiqué des attaques aux Etats-Unis et en Europe, comme l’attentat meurtrier contre Charlie Hebdo en 2015 à Paris.

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