Yémen: les rebelles iront sous condition aux pourparlers de paix

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Les rebelles Houthis au Yémen vont participer aux prochaines consultations de paix en Suède sous l’égide de l’ONU si les garanties pour leur départ et retour en sécurité au pays sont « maintenues ».
L’émissaire de l’ONU, Martin Griffiths, cherche à réunir le pouvoir et les rebelles en Suède en vue de tenter de trouver un règlement politique au conflit qui ravage ce pays pauvre de la péninsule arabique depuis près de quatre ans. L’ONU n’a fixé aucune date pour ces consultations mais les Etats-Unis ont affirmé qu’elles auraient lieu début décembre et des diplomates onusiens ont estimé qu’elles pourraient débuter dès le 3 décembre.
« La délégation nationale (des Houthis) sera là-bas en Suède, si Dieu le veut, le 3 décembre, si les garanties pour une sortie et un retour (des rebelles) en sécurité au pays sont maintenues », a écrit sur Twitter Mohammed Ali al-Houthi, chef du Conseil révolutionnaire suprême des rebelles. Il a aussi jugé nécessaires « des indices positifs qui montrent l’importance de la paix chez les autres parties ».
C’est la première fois que les rebelles font état aussi clairement de leur participation aux pourparlers. Et c’est la première fois que l’un des protagonistes mentionne une date précise pour les discussions. Un autre haut responsable politique des Houthis, Mahdi al-Mashat, cité par l’agence des rebelles Saba, a dit également que les Houthis étaient prêts à se rendre en Suède, appelant à oeuvrer pour parvenir à la « réconciliation sur la base du respect mutuel et des relations de bon voisinage ».
Il a ajouté que les rebelles faisaient preuve d’une « grande retenue » afin « d’assurer un climat qui favoriserait un succès des prochaines consultations ». Le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi avait déjà annoncé qu’il irait en Suède.
Jeudi, Hadi a souligné la « volonté de paix » de son gouvernement qui selon lui « aspire à une paix globale, juste et durable, basée sur la fin du coup d’Etat », en allusion à la prise de contrôle de vastes régions du pays dont la capitale Sanaa en 2014 et 2015 par les rebelles. Les déclarations des belligérants, à l’occasion de la fête d’indépendance du Yémen le 30 novembre, ont été faites alors que les combats se poursuivent sur plusieurs fronts, selon les médias des deux camps.

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