Vidéos. Il y a 10 ans, le franco-marocain Imad Ibn Ziaten était abattu par Mohamed Merah 

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Imad Ibn Ziaten, assassiné le 11 mars 2012, à Toulouse. DR.

Le 11 mars 2012, Mohamed Merah, surnommé par la presse « le tueur au scooter », abattait de sang froid le militaire français d’origine marocaine Imad Ibn Ziaten. 10 ans après, sa maman Latifa se bat toujours contre l’extrémisme religieux. 

« Imad, était un grand militaire. Un garçon qui aimait la vie », écrit Latifa Ibn Ziaten, la maman du parachutiste français d’origine marocaine Imad, première victime de Mohamed Merah.

« Le 11 mars 2012, il a refusé de se mettre à genoux face à son assaillant. Il est resté debout. C’est ce dernier message qu’il nous a laissé avant de mourir. N’oublions jamais. C’est un héros. C’est mon fils », poursuit-elle dans un tweet posté vendredi, dix ans jour pour jour après sa mort.

Imad Ibn Ziaten, 30 ans, est mort d’une balle dans la tête. Ce jour-là, il était dans un parking désert de Toulouse. « Avant son affectation à Paris, le maréchal des logis-chef était venu vendre sa moto à un acheteur ayant répondu à son annonce parue sur Le bon coin. ‘Je suis militaire’, avait écrit le vendeur de la Suzuki 650 cm3, sans penser que cet argument commercial signerait son arrêt de mort. T’es militaire ?, s’était fait confirmer le tueur juché sur un puissant scooter, caméra GoPro fixée sur la poitrine, avant de faire feu avec un Colt 45 sur le parachutiste », détaille l’AFP en 2017.

A l’époque, la police ne soupçonnait pas encore un attentat terroriste, mais plutôt un règlement de compte, voire un différend lié à un trafic de drogue.

« On ne savait pas qui avait tué mon frère. Et le terrorisme était loin des esprits à cette époque. On nous a orientés vers la thèse d’un règlement de comptes, un simple fait divers. On a été même été nous-mêmes soupçonnés, au départ. On a ensuite insinué que cela pouvait être une histoire de trafic de drogue », confie son frère Ilyasse dans un entretien accordé à France Bleu, publié ce vendredi.

Quatre jours plus tard, à une cinquantaine de kilomètres de Toulouse, le caporal Abel Chennouf, 25 ans, et le soldat 1ère classe Mohamed Legouad, 23 ans, sont également tués.

À seulement 23 ans, le « tueur en scooter », dit aussi le « loup solitaire », a fait en tout sept victimes entre les 11 et 19 mars 2012: trois militaires, trois enfants et un enseignants juifs entre Toulouse et Montauban. Ce n’est que le 21 mars que la police réussit à abattre lors d’un assaut dans son appartement, celui qui se proclamait djihadiste d’Al Qaeda.

Depuis, sa maman Latifa est engagée comme jamais dans un lutte anti-extrémisme, notamment à travers son association « Imad pour la jeunesse et la paix ».

Début février dernier, elle a été reçue par le pape François au Vatican. « Une rencontre qui m’a fait ressentir cette paix profonde qui l’anime. Et ce, à l’approche des 10 ans depuis la disparition tragique de mon fils Imad », a-t-elle confiée.

Aujourd’hui, elle est à M’diq, dans le nord du Maroc, pour lui rendre hommage. Une cérémonie de commémoration aura lieu devant la tombe où il repose depuis dix ans.

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