Vidéo. Pyongyang tire un nouveau missile au-dessus du Japon en réponse aux sanctions

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Le vol de l’engin est allé plus loin et plus haut que le précédent, fin août. Le conseil de sécurité de l’ONU va se réunir en urgence ce vendredi.

 

La riposte du «commandant suprême» aux sanctions «maléfiques» des Nations unies n’a pas tardé. Kim Jong-un, le leader nord-coréen, a une nouvelle fois défié la communauté internationale, en tirant ce vendredi un deuxième missile en moins de trois semaines au-dessus du Japon.

L’engin, un missile balistique à portée intermédiaire, a survolé l’île septentrionale japonaise de Hokkaido peu après 7h du matin heure locale, avant de s’abîmer en mer à environ 2 000 kilomètres à l’est des cotes nipponnes. D’après Séoul, le projectile, qui a été tiré d’un site proche de l’aéroport de Pyongyang, aurait parcouru 3 700 kilomètres et atteint une altitude maximale de 770 kilomètres. Il est donc allé plus loin et a volé plus haut que le missile tiré fin août au-dessus de l’archipel, ce qui représente un défi supplémentaire.

Le jeune dictateur a visiblement voulu prouver que rien n’entamerait sa détermination, malgré la pression internationale. L’ONU a adopté cette semaine un huitième volet de sanctions pour le contraindre à mettre un terme à sa course à l’armement nucléaire après un sixième essai nucléaire, le 3 septembre, de loin le plus puissant à ce jour. Ce dernier tir ne constitue toutefois pas une surprise: Pyongyang avait en effet promis de sévères représailles. Une organisation officielle nord-coréenne avait même condamné jeudi les États-Unis «aux cendres et à l’obscurité», en ajoutant que leur allié japonais devait être «coulé dans la mer».

Réunion en urgence du Conseil de sécurité de l’ONU

Le missile nord-coréen n’a pas été dirigé vers l’île de Guam, qui fait partie du territoire américain dans le Pacifique et abrite des bases militaires, comme Kim Jong-un avait menacé de le faire le mois dernier. Mais avec cette énième provocation, l’héritier de la dynastie communiste veut probablement montrer à Donald Trump, le président américain, qu’il est capable d’atteindre cette île si stratégique.

Sortis du lit par les sirènes et les alertes téléphoniques, des millions d’habitants du nord de l’archipel ont connu une nouvelle fois un réveil brutal. «Lancement de missile! Lancement de missile! Un missile semble avoir été tiré depuis la Corée du Nord. Mettez-vous à l’abri dans un bâtiment ou au sous-sol!», clamaient les haut-parleurs.

Le Japon «ne tolérera jamais les dangereux actes provocateurs de la Corée du Nord qui menacent la paix dans le monde», a déclaré le premier ministre de l’Archipel, Shinzo Abe. Les autorités japonaises ont réitéré leur volonté d’agir «en lien avec les États-Unis, la Corée du Sud et les autres pays concernés pour répondre de façon appropriée et avec le sens de l’urgence». Le Conseil de sécurité de l’ONU a annoncé qu’il allait se réunir en urgence vendredi après-midi.

Le président américain Donald Trump a été informé, mais n’a pas réagi personnellement. Les États-Unis ont d’ores et déjà demandé à Chine et la Russie d’accroître leur pression sur la Corée du Nord, en leur demandant d’agir «de leur propre chef», a insisté Rex Tillerson, le secrétaire d’État américain. Washington souhaitait que les dernières sanctions visant Pyongyang interdisent les exportations de pétrole vers le pays reclus, afin de le paralyser, et enclenchent immédiatement le renvoi des expatriés nord-coréens (qui fournissent des devises au régime). Mais Pékin et Moscou ont refusé cette proposition. «La Chine fournit la majeure partie du pétrole de la Corée du Nord. La Russie est le premier employeur de travailleurs forcés nord-coréens», a insisté le chef de la diplomatie américaine. Reste à présent à savoir si une escalade va pouvoir être évitée.

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