Vidéo. Pour le 25e vendredi consécutif, les Algériens dans la rue contre le pouvoir

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Les Algériens manifestent vendredi pour la 25e semaine consécutive, appelant à la « désobéissance civile » et rejetant le dialogue proposé par le pouvoir pour mettre fin à la crise politique née de la contestation inédite que connaît le pays depuis février.

 

 

Au milieu d’un important déploiement policier, des manifestants ont commencé à défiler dans le centre d’Alger jusqu’à la Grande poste, épicentre de la contestation qui a abouti à la démission de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika le 2 avril.

Outre les appels à la désobéissance civile pour pousser les dirigeants proches de M. Bouteflika à quitter le pouvoir, les manifestants ont également scandé des slogans contre Karim Younes, le coordonnateur de l’Instance nationale de dialogue et de médiation.

 

Formée par le président par intérim Abdelkader Bensalah, cette instance est chargée de mener des consultations sur les modalités de la future présidentielle. Mais elle très contestée par les protestataires et plusieurs personnalités ont refusé de la rejoindre.

La présidentielle prévue le 4 juillet pour élire le successeur de M. Bouteflika n’a pas pu être organisée, faute de candidats.

 

 

Mercredi, l’Instance nationale s’est réunie pour la première fois pour discuter avec des personnes présentées comme des militants de la contestation. La majorité des intervenants ont estimé que la présidentielle devait se tenir rapidement et sans intervention du gouvernement.

La période d’intérim prévue par la Constitution a expiré depuis début juillet mais M. Bensalah est toujours en poste.

Le mouvement de contestation réclame lui le départ de tous les anciens proches de M. Bouteflika avant qu’une élection soit organisée.

Le chef d’état-major de l’armée et véritable homme fort du pays, le général Ahmed Gaïd Salah, a jugé jeudi que les revendications « fondamentales » du mouvement de contestation avaient été satisfaites, estimant que l’objectif était désormais l’élection présidentielle.

L’armée a refusé de mettre en place les « mesures d’apaisement » prônées par l’Instance de dialogue pour favoriser les discussions avec la contestation. Ces mesures incluaient entre autres la libération des personnes arrêtées en lien avec les manifestation et l’allègement des fouilles et du dispositif policier les jours de protestation.

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